~ Les articles de Francis Jefferson ~

Remarque : Cet article n'est pas au Chicago Times et est la dernier article écrit et paru dans le petit journal ou bossait Francis avant .


~ Article n°1 ~

~Parution le 9/01/1932 ~

Chômeurs ou criminels en herbe ?

Que fait la municipalité en cette période aussi incertaine ? Alors que les organisations mafieuses ne cessent de croître chaque jour de part les possibilités énormes qu'elles offrent aux immigrés comme aux résidents de longue dates, les entreprises locales ne semblent pas décidées à s'agrandir aussi rapidement, laissant encore sur le carreau nombres de personnes issues de milieux modeste qui semble être "comptées pour du beurre" vis à vis des forces de l'ordre .


Ces personnes, pour une partie sans attaches, si elle ne se laissent pas entraîner rapidement dans une organisation douteuse, se doivent néanmoins de vivre, et comme l'histoire l'a toujours révélée, si l'on ne peut travailler, voler reste la meilleure chance de survivre, et l'ont peut dire qu'aujourd'hui, il est clairement visible que voler soit pour ainsi dire sans danger tant que l'on ne marche pas sur les plates-bandes de quelqu'un d'autre .


Est ce que cette situation nous convient ? Non ! Pourquoi devrions nous accepter tout ces pickpockets, tout ces cambrioleurs, prêt à voler le fruit de nos emplois que nous avons acquis à force de lutte et de travail ? Il est évident que ce problème ne concerne que trop peu les gens ayant le pouvoir, ne se souciant aucunement de la masse qui ne peut rien faire d'autres que subir leurs décisions en rognant les quelques aides telles que notre bonne "soupe populaire" .


En parlant d'aide, si nous évoquions le fait que tout les ans, nous devions nous soustraire d'une partie de notre argent durement gagné au travail et le voir tomber dans les impôts alors que les actuelles forces de l'ordre semblent à peine capable de tenir leur quartier en état, au point que l'on finisse par guetter les environs dès que l'on voit un officier, l'idée d'une patrouille semblant plus saugrenue qu'une descente, descentes dont nous constatons chaque jour la grande efficacité en reniflant des odeurs d'alcools forts un peu partout en ville, quand ce ne sont pas les effluves de quelques clochards prêt à frapper le moindre passant pour quelques misérables cents, quand ils ne vont pas eux même avouer des crimes imaginaires dans l'espoir de tenir l'hiver dans une cellule, comment le maire espère t-il sortir la ville de l'abîme ?


Aujourd'hui, quinze millions d'américains doivent vivres dans une pauvreté critique, et ce, pour une raison qu'ils ne pouvaient influencer pour la plupart, doivent-ils payer pour des erreurs qui ne les regardaient normalement pas ? Non ! Il est primordial que le pays se relève si il tient réellement à faire reculer la criminalité, et pour cela, il faut faire des concessions, et non laisser les choses s'enliser comme ce qui nous vivons ici, peut-être pourront nous un jour oublier cette période aussi dure, mais en attendant, nous ne pouvons que nous rappeler la relative tranquillité dans laquelle nous étions dans les années 20, stagner n'est pas un avenir, il est temps de reconstruire l'économie comme nos grands parents reconstruires les infrastructures de nos villes après 1871, il ne nous manque qu'une aide conséquente des hautes sphères...