La raison qui nous fait payer nos factures à l'heure...

[Premier post]

La soirée était froide, faut dire qu'il ne faisait jamais bien chaud à cette époque de l'année, des nuages d'un gris acier roulait dans le ciel, privant la ville du peu de soleil qu'il y avait encore. Les rues étaient bien sombres seuls les fars des voitures formaient de temps à autre des points lumineux, au loin. La rue était calme, pas un bruit, personne ne se promenait, les vol-à-la-tire devenait de plus en plus fréquent et avec une visibilité pareille les «surveillants», ceux qui veillaient au calme depuis les toits, ne pouvaient pas distinguer ce genre d'action discrète. Troy était dans sa voiture, confortablement installer dans son siège en cuir il comptait, bon, il ne faisait pas vraiment des algèbres, il était en train de compter jusqu'à 10 pour la sixième fois... il n'avait jamais vraiment retenu tous les chiffres au-dessus de vingt. Il ne connaissait pas la vraie raison de ce décompte, mais on lui avait toujours dit de compter jusqu'à soixante avant d'entrer dans une maison... en fait c'était pour éviter que le type, censé être absent, ne revienne pendant son «travaille» pour un quelconque oubli... Mais Troy ne saisissait pas ce genre de choses tout comme il était incapable de compter une minute sans se tromper.

*Neuf... et dix, je peux y aller*

Le colosse saisi d'une main large la poignée intérieure de sa portière, en bois, elle l'actionna, déclenchant le mécanisme qui déverrouilla la portière et lui permis de l'ouvrir. Il sortit de sa voiture qui, bien qu'étant un très gros modèle, paraissait étrangement petite à côté de lui. Refermant consciencieusement sa porte derrière lui, il la verrouilla d'un tour de clef avant de se diriger vers l'immeuble qu'il avait observé toute la soirée.
Voilà environ soixante secondes un homme en était sorti avant de partir en voiture vers Troy ne savait quelle soirée. Évidemment, l'homme n'était pas parti rendre son emprunt, sinon il aurait eu une sacré valise avec lui. Il faut dire qu'il devait pas mal d'argent, un des gars du clan lui avait envoyé une lettre, il y a une semaine, et il n'avait pas daigné répondre. C'était donc à Troy de se débrouiller pour qu'il comprenne que le clan n'avait pas tant de patience qu'il semblait le croire.
Le titan entra dans l'immeuble par la double porte a battant de bois, arrivant dans un hall au sol dalle de marbre et au mur en lambris de bois sombre. Le réceptionniste, derrière le large comptoir de bois sombre lui jetât un regard surpris, le sourcil haussé et les lèvres pincées. L'uniforme bleu de docker que portait Troy n'était pas vraiment le costume mondain que portait les locataires de cet immeuble. D'une voix distinguée il lui demanda:

-Monsieur vous vous êtes, surement, trompé d'adre...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Troy lui dit:

-J'crois pas bonhomme, j'viens pour voir m'sieur Rivers.

L'homme, avisant le langage grossier de son interlocuteur, mais aussi son imposante carrure, se para d'un air obséquieux tout en lui expliquant lentement, agrémentant ses mots dument articulés d'un sourire insupportablement mielleux:

-Monsieur Rivers est parti il y a à peine une minute... revenez plus tard, je crains qu'il ne rentre... très tard.

Troy ne perçut même pas l'ironie de son interlocuteur, montrant son sac-à-dos auquel ses armes donnaient une étrange forme il dit à l'homme:

-Pt'être, bonhomme, mais t'vois j'dois ramener c'truc a m'sieur Rivers et en mains prop' en plus de c'la...

L'homme était censé être au courant, les gars du gang avait appelés l'immeuble plus tôt prévenant qu'un de leur homme allait venir et ils avaient donné une rapide description de Troy, tous sachant très bien que les mots de passe et les noms de code n'étaient pas vraiment le fort de l'homme de main.
A savoir maintenant si c'était bien cet homme qui était au courant...

La raison qui nous fait payer nos factures à l'heure... 113

~~PNJ – Thomas~~

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Thomas venait de finir de passer le balais dans les parties communes lorsque le téléphone avait retentit, bien que n'étant que le petit fils du propriétaire il était courant qu'il s'occupe seul de l'accueil et donc en toute logique des appels téléphonique. Décrochant le combiné le jeune homme eut la surprise de tomber sur une personne n'ayant aucunement envie de prendre une chambre, ni même un appartement, il ne fit qu'annoncer l'arrivée d'un homme de main, chose qu'il faut bien avouer était des plus surprenante. Son interlocuteur lui fit une rapide description de celui-ci avant de raccrocher lui expliquant qu'il ne serait pas long et alors que Thomas se demandait si un homme tel que celui-ci pouvait exister, gardant en main le téléphone affichant une mine inhabituel, son grand père fit son retour derrière le comptoir le secouant un peu du revers de la main.

"Thomas? Et alors tu ne note pas?"

"Non, c'était... c'était l'opératrice qui a confondue avec une autre adresse."

C'était la toute première fois que Thomas avait à faire avec la pègre, il savait que son grand père n'était pas un fervent admirateur de ce genre de personnes et dans un sens lui non plus ne l'était pas mais il savait ce qu'il pouvait arriver en cas de confrontation direct, les journaux étaient tous assez explicites. C'était une chance qu'il ait eut ce coup de fil lui même et que ce ne soit pas son grand père qui ait décrocher, il aurait été capable de l'envoyer balader chose qui les auraient tous mit en danger. C'est donc avec une certaines crainte que le jeune homme attendit non loin de son aïeul que cette montagne ne se montre, il était certain de ne pouvoir le rater à la description qu'on lui avait donné... Thomas continua ses taches ménagères comme il l'aurait fait mais essayant de s'éloigner du moins possible de l'entrée lorsqu'il entendit une voix semblable à ce qu'on avait pu lui indiquer à savoir un certain défaut d'élocution.

-Pt'être, bonhomme, mais t'vois j'dois ramener c'truc a m'sieur Rivers et en mains prop' en plus de c'la...

Se rapprochant rapidement de l'homme Thomas prit la parole pour que celui-ci ne fasse plus attention à son grand père et ne se focalise plus que sur lui. Il ne pouvait pas se tromper vu la taille et la carrure de ce personnage à l'élocution déficiente.

"Monsieur, heu... Ce monsieur Rivers m'a prévenu de votre passage et... Il m'a demandée de vous faire montrer chez lui... Sui.. Suivez moi."

Voilà un mensonge bien servi d'une voix peu rassurée mais qui devrait donner le change. Montrant le chemin, Thomas qui avait déjà subtilisé le passe des appartements, prit les escaliers précédant le mafieux attendant de savoir ce qu'il voulait faire... Après quelques escaliers et un petit couloir le jeune homme ouvrit la porte de chez ce monsieur Rivers tout en regardant la masse de muscle à ses cotés.

"ça... ira comme ça?"

[Déjà, je m'excuse pour ce retard... énorme, mais mon frère a cassé mon ordinateur et, étant donné que je vis dans un trou perdu, je n'ai pas pus trouver le moindre cyber-café a porté de doigts...]

[Second Post]

Troy eut un sourire macabre quand le jeune garçon intervint, il avait son contact, même si ce dernier ne semblait pas tout à fait dans son assiette, il l'emmena jusqu'à l'appartement de son client après une rapide suite d'escaliers, tout était luxueux, les murs étaient immaculés, le parquet parfaitement ciré était couvert en son centre d'un large tapis bordeaux, les lampes qui sortaient des murs reproduisait des lustre bien que les flammes enalimentées au gaz désormais. Le colosse se demandait comment l'homme pouvait vivre dans tant de luxe et ne pas régler sa dette. Mais bon, cela ne servait à rien de se poser des questions auxquelles il n'aurait pas de réponse... ou dont il ne comprendrait pas le sens de ces dernières.
Ils arrivèrent enfin devant la porte de l'homme, le garçon le déverrouilla et lui demanda si c'était bon. Troy donna une petite calque dans le dos du jeune homme, enfin, petite pour lui. Puis il lui dit avec un sourire qui oscillait entre celui du psychopathe qui va commettre un meurtre particulièrement atroce et celui du gamin de six ans qui s'apprête à faire une bêtise très amusante. Puis il lui dit d'une voix bourue:

-T'inquiète, gamin, ce s'ra parfait ! M'enfin, ça risque de faire pas mal de boucan t'sais ? Mais bon, c'va pas duré longtemps !

Il explosa d'un rire enfantin avant d'entrer dans l'appartement, refermant derrière lui.
C'était grand, très grand, des meuble en bois sombre partout, une table basse en verre, des canapés en cuir, de la vaisselle en porcelaine, des couverts en argent, des tapis hors de prix, des toiles de maître... une vraie caverne d'Alibaba.
Mais le colosse repéra juste les objets qui semblaient valoir le plus d'argent avant de sortir ses outils, une masse et une batte de baseball. C'est cette dernière qu'il prit la première. Il se positionna devant une armoire vitré dans laquelle se trouvait tout un service de verre de cristal, certain avait même des arabesque en filigrane d'or incrusté dans le verre...
Le coup partit.
Dans un fracas d'enfer la vitre de l'armoire explosa sous le choc tandis que les verres se brisaient en mille morceaux, Troy continua son mouvement circulaire jusqu'à ce qu'il entraîne l'armoire dans une chute qui décima les quelque survivant du service cristallin. Troy mit une bonne demi-douzaine de coup dans le meuble, brisant ce qui restait de ses planches, puis il le laissa, explosé, pour s'occuper du reste de la pièce.
Les lampes furent arraché des murs, les bouteilles brisées sur le sol, les canapés, les coussins et les matelas, tout éventrés, les toiles déchirées, la table basse fut cassée en deux, les chaises démantelées... quand il eut fini, Troy était en nage, il s'essuya le front d'un revers de la main puis il rangea ses armes dans son sac, dégageant les derniers morceaux de verre, incrusté dans le bois de la batte, de sa mains ganté. Il jetât un dernier coup d'oeil au carnage qu'il avait laissé, s'imaginant avec un sourire la tête qu'allait faire son client en revenant chez lui. Juste avant de partir il saisit un des couteaux de cuisine de l'homme et l'utilisa pour fixer un message au mur. Un message qu'il n'avait pas ecrit lui-même, evidement, et dont le contenu ne le concernait pas, tout ce qu'il avait a faire c'était le mettre bien en vue à l'intention de l'homme.
C'était fini, il prit son sac et ouvrit la porte, le gamin était encore là. Il lui fit un petit signe de la main avant de dire avec le même sourire qu'il avait eut en entrant:

-A plus gamin, on s'reverra p'têtre un jour héhé...

Troy mit presque une minute à sortir de l'hôtel, il n'avait pas vraiment mémorisé le chemin, heureusement qu'il y avait des panneaux "EXIT" de temps en temps. Quand il arriva enfin dans le hall il remarqua que le vieux réceptionniste lui jetait un regard étrange, peut-être que ce dernier avait entendu le bruit de son "travail" Troy s'en fichait, il sortit de l'établissement. La nuit n'était interrompue que par les lueurs vacillantes des lampadaires, mais il retrouva assez vite sa voiture. Il montât dedans et, sans même un dernier regard, il démarra et disparut dans les ténèbres de la nuit, accompagner du vrombissement caractéristique d'un moteur lancé a pleine vitesse.

La réaction de Troy ne se fit pas attendre l'homme lui donnant une tape dans le dos du pauvre Thomas complètement dépassé par la situation mais surtout par cette poussette qui lui fit un mal de chien le faisant avancer de plusieurs pas. Posant sa main opposée sur son omoplate la frottant doucement pour atténuer la douleur le jeune homme se retourna vers le mastodonte à ses cotés celui-ci affichant un sourire qui lui fit froid dans le dos, jamais il n'avait vu une personne tel que lui c'était terriblement effrayant et Troy devait l'avoir remarqué devant sa mine blanchâtre bien qu'il n'ait pas encore mouillé son pantalon.

-T'inquiète, gamin, ce s'ra parfait ! M'enfin, ça risque de faire pas mal de boucan t'sais ? Mais bon, c'va pas duré longtemps !

Un homme comme ça il ne fallait pas se le mettre à dos, c'est ce qu'il se dit lorsque Troy éclata de rire après lui avoir répondu. Il s'imagina alors l'américain entrain de lui écraser la gorge d'une seule main s'il avait eut le malheur de l'envoyer se faire paitre à l'entrée, ou pire il l'imagina aussi vite frappant à mort d'un simple coup de poing son grand père l'encastrant dans le siège en bois, pensée qui le fit frémir alors que Troy entrait dans l'appartement. Rapidement des bruits et de multiples fracas se firent entendre dans l'appartement de monsieur Rivers Thomas n'osant pas regarder pas la porte ou plutôt ne pouvant pas devant la peur qui parcourait tout son être bloquant complètement ses jambes. Tout cela sembla durer une heure complète pour le jeune homme alors que le mastodonte n'avait du mettre qu'une grosse dizaine de minutes pour saccager complètement l'appartement de ce pauvre Rivers. L'homme ressortit de l'appartement regardant le petit jeune lui faisant signe de la main en prenant la parole.

-A plus gamin, on s'reverra p'têtre un jour héhé...

Cette simple pensée fini d'achever Thomas qui se pissa dessus regardant Troy s'éloigner comme si de rien n'était. Des très longues minutes passèrent avant que le jeune homme ne passe la tête par la porte pour constater le carnage refermant la porte sans un mots avant de s'assoir par terre...

"…."

Si de telles visites devaient se reproduire régulièrement Thomas devrais avoir des pantalons de rechange...

» 11h-10 janvier 1932-"Une nouvelle qui ne fait pas plaisir"