Wanted S.C - [Mission 1]

Spoiler:

L'odeur d'encens se consumait encore dans ses cavités nasales. L'odeur des dernière minutes subsistait, s'agrippant à sa mémoire qu'aucun mot n'aurait pus expliquer. Il avait contacté Li sans avoir de réponse à sa propre lettre qu'il avait posté depuis le sud du quartier Russe pour qu'un éventuel inquisiteur ne puisse pas réussir à l'identifier en tant qu'expéditeur. Il avait reprit sa marche, tout naturellement avec l'intime conviction et l'assurance que sa missive postée n'exprimait rien de tangible pour une personne extérieur au clan.

Il relut une dernière fois la feuille de mission qu'il avait lui-même reprise, sans attendre l'assentiment de la Tête de Dragon puis s'assura que les papiers officiels qui serviraient de preuves se trouvaient bien dans sa poche intérieur gauche, près de son cœur. Son holster lui ceignait les reins et froissait sa chemise. Son sempiternelle imperméable ne le quittait pas et voletait au rythme des bourrasques de vent qui s'engouffraient entre les immeubles et faisaient la joie des kiosques à journaux. Ses yeux, déjà bridés, se rétractaient dans l'effort fourni pour les garder ouverts, sans toutefois les fermer de trop; une mission périlleuse s'il en était. Entre ses paupière à demi-closes il arrivait cependant à discerner la silhouette de l'élégant bâtiment qui abritait les bureaux du Chicago's Time. Il poussa la grande porte de l'immeuble et s'y engouffra, laissant le vacarme de la tempête derrière lui. Il était venu chercher une personne dont il ne connaissait que les initiales, sans savoir s'il devait se retrouver devant un homme ou une femme. Son arme, dissimulé par le pan de son vêtement principal, frottait contre sa cage thoracique, lui rappelant sa présence. Il avait prit son permis de port d'arme, il ne risquait donc presque rien, sauf s'il advenait que la réglementation du bâtiment bannisse tous objets dangereux de son enceinte. La semelle de ses chaussures, impeccablement cirées, claquait sur le sol marbré. Il était quasiment seul dans le hall; un coup d'œil à sa montre justifia l'absence de foule: il était 8h30 du soir.

" Excusez-moi.."

Personne ne l'écoutait. Le peu d'âmes présentes dans l'immense pièce semblaient se presser vers d'autres directions, comme obnubilées par un tout autre sujet. Il comprit l'ampleur du projet et les "échecs" relatifs des autres officiers dans cette tâche. Sans compter que les deux autres officiers ne donnaient plus de nouvelles, s'ils étaient même parvenus à entrer dans l'immeuble.
Il avait prévu un plan assez ambitieux qui, s'il fonctionnait, lui permettrait une totale réussite dans son œuvre.
Pour le moment, il attendait que l'on vienne le solliciter.

~~PNJ – Andy~~

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Andy était un petit gratte papier du Chicago Times nouvellement arrivé et qui venait de se rendre compte que la vie dans un grand journal n'était pas de tout repos. Lui qui rêvait de rédiger toutes sortes d'articles pour un journal si prestigieux se retrouvait à faire le sale boulot loin de pouvoir toucher une machine à écrire, c'était d'après leur big boss, ce salaud de rédacteur en chef normal tout le monde passaient par là avant de pouvoir faire ses propres articles. Les taches les plus courantes du jeune homme se divisaient entre faire le café, porter divers plis entre la rédaction et ses divers collègues, aller chercher à manger et toutes autres taches plus insignifiantes les unes que les autres.

Il était plus de 20 heures et bien qu'il ne soit pas journaliste il était toujours au travail devant apporter les divers articles de dernière minutes à l'impression pour qu'ils soient dans l'édition du lendemain. C'était un boulot ingrat mais au moins il avait l'impression d'être un temps soit peu important dans les rouages de cette grande famille qu'était le journal. Revenant des sous sols Andy s'arrêta un instant devant une grande vitrine présente dans le hall où les plus beaux articles de chaque reporter étaient affichés, l'arrestation d'Al Capone, la grande crise du jeudi noir, l'élection de Hoover après le refus de Coolidge de se représenter et bien d'autres articles devenu mythique avec le temps. Le jeune homme se mit à soupirer devant tout ça quand pourrait il lui aussi écrire de tels articles lui aussi...

" Excusez-moi.."

Retournant la tête le jeune homme remarqua la personne ayant prononcé ces quelques mots, un homme très bien habillé de taille moyenne, il ne l'avait jamais vu jusqu'à ce jour mais il devait être assez argenté au vu de ses habits, de ses chaussure, de sa posture... Andy se rapprocha de l'inconnu voyant que personne ne semblait se soucier de lui.

"Oui monsieur?"

Bien qu'il soit qu'un troufion ici il n'en avait pas pour autant perdu ses bonnes manières et puis autant prendre un petit moment pour oublier qu'il devait encore montrer au dernier étage pour ranger le bureau d'un des reporter lui ayant promis de faire publier un de ses petits articles.

Enfin, on lui répondait. Cela faisait bien vingts minutes que la Sandale de Paille était immobile au milieu du passage, détaillant le peu de personne qui passait par là. Étrangement, celui qui l'aborda se trouvait être un cas isolé. D'abord, parce que Mizuiro ne l'avait pas remarqué, ensuite parce qu'il semblait être accablé de toute la misère du journal à lui tout seul. Sûrement un gratte papier sans le sous depuis la crise du jeudi, plus apte à recopier des inepties sans discernement qu'à composer ces articles qui, certaines fois, frôlent le lyrisme journalistique.

" Je suis Saru Mizuiro, avocat de la cour de Chicago. J'ai été désigné pour intervenir et représenter la justice dans l'article sur Capone.
La mise en place de son interview se voit donc mise en suspens, le temps que la Cour Suprême de l'Illinois juge, oui ou non, la diffusion de l'article et son contenu. Jusqu'à nouvel ordre, l'article doit passer entre mes mains et mis sous ma juridiction, le temps que le veto de la cour soit levé. "

Il sortit sa carte d'avocat au barreau de Chicago pour attester de sa bonne foie. Il n'y avait aucune raison que son plan ne fonctionne pas. Il n'aurait qu'à graissé la patte des fonctionnaires qui seraient chargés d'enquêter sur lui et les autorités qui pouvaient intervenir étaient de très bonnes connaissances qui savaient le risque encouru si elles ne coopéraient pas.

" Je voudrais donc, en mes qualités d'inspecteur de la Cour, m'entretenir avec le ou la rédactrice dudit article, en privé."

L'homme en face de lui prit la parole alors qu'il sortait une petite carte de sa veste pour lui la tendre.

" Je suis Saru Mizuiro, avocat de la cour de Chicago. J'ai été désigné pour intervenir et représenter la justice dans l'article sur Capone. La mise en place de son interview se voit donc mise en suspens, le temps que la Cour Suprême de l'Illinois juge, oui ou non, la diffusion de l'article et son contenu. Jusqu'à nouvel ordre, l'article doit passer entre mes mains et mis sous ma juridiction, le temps que le veto de la cour soit levé. "

Le jeune Andy le regarda avec une sorte de regard je m'en foutiste alors que sont interlocuteur parlait avec un certain tact et une certaine classe. Se saisissant de la carte il la détailla d'un œil distant, c'était bien la carte d'un avocat d'un des multiples bureau d'avocat de la ville Saru Mizuiro d'après ce qu'il y avait d'écrit, encore un asiatique qui se mettait à la mode américaine... L'homme reprit la parole pour une demande qui fit rire intérieurement Andy qui se retint de le montrer ne voulant pas de souci avec la justice.

" Je voudrais donc, en mes qualités d'inspecteur de la Cour, m'entretenir avec le ou la rédactrice dudit article, en privé."

"Et bien entendu je sais forcement qui est cette personne? Et j'ai les moyen de la faire venir comme ça en claquant des doigts? Moi qui doit faire le sale boulot à transbahuter les articles des autres journalistes qui pullule sur ce putain de mur de merde, avec pas un seul qui me laisse ma chance sauf si je vais faire ses sales besognes..."

Andy lui rendit sa carte de visite avant de reprendre la parole essayant de ne pas mettre de mots vulgaire comme c'était le cas dans la phrase qu'il venait de dire.

"Vous avez qu'a aller parler avec le rédacteur en chef il doit encore être là pour voir le premier jet du journal de demain. Son bureau est à l'étage vous avez qu'a me suivre si vous voulez le voir je dois aller ranger deux trois trucs en haut."

Andy se retourna en direction des escaliers donnant sur les étages et s'avança vers ceux-ci regardant que l'homme le suive attendant avant de monter si cela n'était pas le cas. Finalement il n'aurait pas du venir lui parler à ce type car à tout les coups il allait encore avoir du retard supplémentaire sur son horaire.