Charlie Lisbon

L'enfance de Charlie.

Quand Charlotte nait dans cette toute petite ville à la frontière de l'Italie et de la France, sa mère panique. Le père présumé est recherché par ses quatre frères partout en Europe : Il a mis enceinte, sans l'épouser au préalable, la fille de l'un des parrains italien les plus influents. Forcément, c'est très mal vue. Madame fuira avec le père, et laissera sa fille au bon service du parrain son père. C'est donc en l'éduquant dans la tradition clannique que le grand père éduquera Charlotte pendant dix ans.

Avant de la lâcher tout bonnement sur le terrain avec un simple mot : Survie. La petite Charlotte grandira alors sur ledit terrain, se fera ses propres contacts, ses propres alliés, ses propres ennemis... en cinq ans, elle deviendra l'une des meilleurs de sa tranches d'âge. Exactement comme sa mère, lui confiera un jour son grand père. Pourtant, elle ne revient pas auprès de lui, fière de ses victoires. Non, car alors, Charlotte a déjà le caractère fonceur qu'elle a aujourd'hui. Et tout au long de sa petite carrière de mafieuse, elle ne s'estimera pas prète à prendre la succession, ce qui est alors sensé arrivé. Charlotte est une adolescente fidèle, fière, et voué à un grand destin dans le milieu.

Pourtant, un jour tout bascule. Elle a seize ans, et elle vient d'assister au meurtre de son accolyte, et meilleure amie. Camilla. Et là tout basculle. Charlotte plonge complètement. Elle pète complètement les plombs et frappe avec violence le premier passant. Manque de chance, ou de discrétion, un policier passe par là au même moment. Prise sur le fait, elle ne tente même pas de se rebeller, se déclare coupable pour le déli de violence aggravé, et passe deux ans à l'ombre. Deux ans où elle réfléchira. A quoi me direz vous ? à tout, à sa vie, à son passé, à son présent, et à son avenir. Quel avenir ? Justement, là est la grande question qu'elle se pose. Quel avenir pour elle ? Fille reconnue mais sans parents, héritière d'un clan mafieu, passé trouble, prison... Elle n'aura jamais la petite vie heureuse et paisible que toutes les filles de son âge et de son époque rêve.

Mais le véritable virement de sa vie survient le jour de sa sortie de prison. Elle est là, devant la grande batisse sombre et imposante, et elle s'aperçoit qu'elle a survécu à deux ans de prison, dans une atmosphère sombre, glauque, humide... Elle s'apperçoit surtout que c'est sa chance. Il n'y a personne qui l'attend devant, il suffit d'un souhait, et elle peut disparaitre, tout simplement. Oui, mais disparaitre pour aller où ? Changer de continant. Changer de nom, de prénom... de vie tout simplement. Charlotte devient Charlie, quitte l'Europe. Bateau, train. Charlie arrive à Chicago.

Charlie à Chicago.

Le premier pas sur le quai de la gare de Chicago est pour Charlie un changement totale. Voici donc l'Amérique. La vie y est comme dans les films. Belle, facile. La guerre est à peine présente dans les esprits ici alors que de là où elle est partie, tout le monde souffrait encore. Elle sent qu'une nouvelle vie commence, une vie pleine d'espoir. Sur ledit quai, elle achète un journal. Dedans une petite annonce : Intégrez la police. Sa première réaction ? Elle rit bien sur. Elle, intégrer la police ? Et pourquoi pas directement se rendre et vendre le clan de son grand père ?

Et pourtant. Alors que le quai se vide peu à peu, et qu'il n'y a bientot plus personne sur la gare, Charlie reste là devant son annonce. Policier. Se serait un moyen de se racheter. D'effacer ce passé sombre. Et de commencer une nouvelle vie. Et puis, dans cette ville, dans ce pays serein et magnifique, que risquerait-elle à s'engager ? Absolument rien. Loin de la mafia, loin des ennuis...

Elle s'engage donc. Fait son année de formation, passe sa licence, et l'a, du premier coup. Charlie n'est pas particulièrement intelligente, mais elle est motivée. Sous-officier, son nouveau métier commence un peu difficilement. Mademoiselle a du mal à faire la différence entre la vie en clan mafieux, et la vie en tant que sous officier. Surtout qu'elle passe de plein de privilège, à plus aucun. Mais si la vie en prison lui a appris une chose, c'est bien de ne pas se laisser faire et de ne jamais abandonner. Et finalement, à force de perséverance, et de volonté, elle y arrive. En quatre ans, elle devient un bon sous officier. Son supérieur direct lui propose alors d'intégrer les policemen et d'entrer dans le service des patrouilles.

Toujours aussi motivé, elle atteint rapidement le grade suivant, alors que son prédecesseur part en retraite. Chef de service de patrouille. Sa motivation étant sa première alliée. Elle a vingt-quatre ans.

Trois ans. Elle passera trois année assez tranquille à ce poste. Et là, c'est le crach.

Le crach

Si le crach boursier à été bon pour le grand banditisme, pour la police, ça n'a été qu'une porte ouverte à toute les fenêtres. Un beau bazar que personne ne gère. En six mois, les économies financière s'éffondre, les gens s'apauvrissent à une vitesse affolante, le niveau de vie devient misère. En tant que chef de service de patrouille, Charlie a de plus en plus de boulot. C'est de la folie. Et pourtant, là où certains abandonnent, elle continue, jusqu'au bout. Elle est là quand Al Capone entre en place. Elle est là quand les mafia et le crime s'organise pour ne former qu'un seul et grand clan. Et Charlie craint le pire.

Et le pire arrive. Puis le meilleure. Charlie est là lorsque Capone est arrêté, là pour préter main forte à ses supérieurs. Puis encore le pire. Le chef adjoint décède, assassiner par un de ceux trahis par la suite. Au fond d'elle, Charlie pensera : Ce n'est que justice. A l'extérieur, elle s'interrogera elle aussi sur le qui, et sur le pourquoi. Pourquoi le chef la choisit elle, plutot qu'un autre pour remplacer le tout juste décédé ? Elle ne le saura sans doute jamais.

Y a-t-il pire que pire ? Deux jours après sa nouvelle prise de fonction, le chef se fait descendre à son tour. Charlie est perdu. Elle se repose alors sur le nouveau chef. Si, celui que, malgré sa mort, elle appelera toujours "le chef", la choisit, c'est qu'il ne doit pas être si mauvais. N'est-ce pas ?