Dans la ville de Chicago en 1932 les mafias sont de plus en plus actives cherchant à assoir leur domination tout en agrandissant leur territoire pour évincer leurs ennemis |
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| Pyotr Nikolovitch Novgorov | |
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Pyotr Novgorov Mére macro' de La Cosaque et tortionaire fall in love
Feuille de personnage Points de vie: (50/50) Munitions: (9/9) Dollars: 50 (400$) [400$/semaine]
| Sujet: Pyotr Nikolovitch Novgorov Mer 16 Juil - 14:41 | |
| Prénom: Pyotr.Nom: Novgorov.Patronyme: Nikolovitch.Surnom: "Grosny", qui signifie "Le Terrible". (ужасающий) Clan: L'Organizatsiya.Age: 31 ans, bien qu'il paraisse plus jeune en raison d'un air efféminé.Classe: Le Battant.Métier: Moujiki de la Mafia russe (Grand Officier) et patron de "La Cosaque de Irkoutsk". Orientation sexuelle: Profondément homosexuel, il couche pourtant avec des femmes pour entretenir sa réputation, mais à contre-cœur. Il est par ailleurs amoureux de Viatcheslav Dostoïevski, ce qui explique sa loyauté sans faille au Clan. C'est un drôle de misogyne en fait, qui a un profond dégoût pour tout ce qui est féminin.Citations: *Prend un de ses hommes doucement par la nuque, posant son front sur le sien* "Nous sommes frères Vassili, tu sais. Nous sommes une famille, et la famille est aimante, mais aussi sans pitié." *Lui tapote le cou en le regardant dans les yeux avec un léger sourire d'une grande douceur* "Ne me trahis jamais."Crimes commis: Russie :Plusieurs petits vols de subsistance. (Inconnu) Participation à une émeute.(Connu) Meurtre sans préméditation. (Connu)Amérique :Détention et revente d'alcool. (Connu mais étouffé.) Plusieurs meurtres avec préméditations. (Inconnu) Intimidation de témoin (Présomptions.) Destruction de cadavre. (Inconnu) Destruction de preuve. (Inconnu) Mutilation de cadavre. (Inconnu) Torture et mutilation. (Inconnu) Proxénétisme. (Connu mais étouffé par pot-de-vin.)Tatouage et signification [Russe]: Un crâne sur le doigt: Meurtrier. Rose : A fait de la prison avant ses 18 ans. Enfant qui pleure : Né Orphelin / Enfant de la rue. Une étoile noire sur le genou : Il ne s’agenouillera jamais face à quiconque. Serpent mordant sa queue : Ne balancera jamais une quelconque information sur la mafia ou ses partisants. Grande croix porté par un homme nu : A eu un destin cruel. Quatre étoiles : Quatre années de prison. Main tenant une poupée : proxénète.Description physique: Pyotr est un homme d'un beauté que l'on pourrait qualifier d'envoûtante, tant par son apparence physique douce et policée que par un grand charisme, possédant un visage aux traits délicats et effilés constamment paisible. Grand et fin, il n'est cependant pas l'archétype du grand russe baraqué puisqu'il mesure environ un mètre soixante-dix pour à peine 55 kg, et une allure étrangement adolescente, avec de longues jambes, des épaules bien découplés. L'homme est naturellement glabre, peu enclin à la pilosité, ce qui accentue encore plus son allure féminine, mais aussi un air indéniablement doux. Car oui, ce qui se dégage de Pyotr, c'est qu'il semble être la douceur même, à l'image d'un ange au constant petit sourire paisible. Agissant toujours avec un calme certain et une lenteur toute consommée, il ne semble jamais s'emporter, jamais paniquer, et ses gestes sont souvent protecteurs dans le sens maternels. Son apparence très androgyne fut longtemps un sujet de raillerie et d'humiliation jusqu'à ce qu'il prenne confiance en lui et découvre que cette allure pouvait être une grande arme de séduction quand on savait en jouer. Il possède une peau rosée et pâle, donnant l'impression qu'il est un petit minet, mais lorsque vous découvrez ses multiples tatouages, vous vous rendez vite compte que vous n'êtes pas en face d'un enfant de cœur. Les yeux sombres, légèrement en amande, ce qui lui donne un regard étrange et presque malicieux bien qu'il ignore la malice, Pyotr possède une chevelure rousse sombre se déclinant en une coupe ébouriffé en un dégradé élégant qui encadre son joli visage. Ils sont d'un naturel sec mais très épais, et il a parfois un peu de mal à se coiffer le matin, ayant tendance à faire des épis. Ca lui donne un petit côté mignon qui accentue la finesse de l'ovale de son visage, ainsi que la longueur de son nez droit plongeant sur une bouche pâle aux lèvres fines, constamment étirée en un petit sourire de convenance. Sa séduction reste dans ses dires et attitudes plus que dans une quelconque technique de Belle Gueule, n'ayant aucunement des manières plutôt efféminés, malgré ce que peuvent penser les gens aux vues de son apparence délicate. Son visage est particulièrement peu mobile, et il flotte autour de lui une aura particulière, qui met très vite les gens mal à l'aise. Si son regard sombre se pose sur vous, alors qu'il se trouve à la table en face de vous dans un grand restaurant, et que son habituel sourire s'étire légèrement... c'est mauvais signe.
Pyotr est un homme distingué possédant une certaine classe, et du goût en matière de vêtement. Il ne cherche guère à se mettre en valeur, préférant souvent porter des ensembles Smoking d'une grande sobriété mais propreté. En effet notre russe déteste la saleté, et son apparence s'en ressent, tout comme le fait qu'il n'aime pas l'inutile. Une classe tout en simplicité, d'une efficacité redoutable. Sa beauté physique, ainsi que son apparente allure angélique font qu'il est très souvent sollicité par la gent féminine pour qui il n'éprouve cependant que du mépris, cela dit, On le voit souvent en charmante compagnie. Il faut bien cultiver les apparences, bien qu'il ne joue que rarement au séducteur, laissant ce rôle qui estime vulgaire aux belles gueules. On dit souvent qu'une femme sait reconnaître un vrai homme et venir d'elle-même vers lui. C'est ce que pense le russe, aussi ne se met-il pas plus en valeur que cela. Si habillé on peut le prendre pour un minet, une fois dévêtu il n'y a plus de doute : le nombre impressionnant de cicatrices de Pyotr font s'envoler tout sarcasme sur sa masculinité, et ses tatouage, véritable encyclopédie de sa vie, font le même effet. Il possède une rose tatouée à l'emplacement exact du cœur, un crâne sur le majeur droit, une étoile noire sur le genou gauche, un enfant qui pleure sur l'épaule gauche, et enroulé le long de son bras droit, un serpent qui se mord la queue Dans son dos se développe son plus grand tatouage, montrant un homme nu portant une grande croix. Il porte des étoiles sur les phalanges de ses majeurs et annulaires, sur les deux mains, et une main tenant un poupée sur le ventre, à côté du nombril.Description mentale: Pyotr est un homme somme toute relativement particulier. Du joueur d'échec, il a le sang-froid, le sens du calcul et le pragmatisme. D'un naturel peu loquace, il est de ce genre d'homme qui ne dit rien s'il n'en a pas l'utilité. "Celui qui n'a rien à dire s'abstient de le prouver par ses paroles", tel est son credo. Pour autant, ce comportement silencieux ne le rend nullement ni ténébreux ni associable, puisqu'il a une tendance naturelle au sourire, cela dit sans joie. Agissant toujours avec courtoisie et flegme, il est incapable de perdre le grand sang-froid qui est son trait de caractère principal. Le russe est très vif d'esprit, raffiné, doux, toujours à l'écoute de vos malheurs, parfait confident, écoutant plus qu'ile ne parle malgré une allure plutôt froide, car jamais il ne fait de geste ni ne dit de mot en trop. Son charme se décline surtout grâce à une espèce de "force tranquille", une assurance particulièrement froide, donnant le sentiment que rien ne le surprend, rien ne le perturbe, car il sait parfaitement cacher ses émotions, bien qu'il est vrai qu'il est loin d'être un émotif. Archétype même du stratège, du joueur d'échec, Pyotr est généralement aimable et posé, ne haussant absolument jamais la voix, toujours très sûr de lui, ce qui le rend très charismatique, car il semble, en tout lieux, et avec toute personne parfaitement à l'aise, naturel. L'homme, malgré sa nature criminelle, est la générosité même et n'a pas le sens matérialiste, capable d'offrir sa veste à un mendiant, ou de rendre des services sans rien attendre en retour. Il est souvent le médiateur dans les conversations animées, celui qui est neutre, qui résous les soucis, car il ne s'énerve que vraiment très rarement. D'une grande loyauté, il n laisse jamais tomber ceux qu'il considère comme ses amis et frères, étant parfaitement capable de mourir pour eux, mais attendant le même comportement de leur part. Cela dit un de ses plus grand défaut est qu'il n'oublie rien et ne pardonne absolument jamais, rancunier jusqu'à l'os. Il méprise la trahison plus que tout, et est parfaitement capable de tuer de sang-froid sans le moindre regret un ami cher à son cœur qui l'aurait trahi, et la chose s'est déjà vérifiée par le passé. Car sous ses dehors d'angelots, Pyotr est un homme capable du pire, sans ciller. Tuer ne lui fait pas peur, et encore moins torturer et mutiler. Dans les deux derniers domaines d'ailleurs, son sang-froid et son professionnalisme en font un parfait interrogateur. Cependant, d'une nature calme et calculatrice, il ne tue jamais pour le plaisir, ni gratuitement. Non Pyotr se considère comme un noble frère de l'Organizatsiya, devant se montrer plus inflexible que l'acier, mais ne devant verser le sang pour rien, et il possède donc un code de l'honneur à toute épreuve. C'est un modèle de sociabilité également, souriant et toujours avenant, d'humeur égale, jamais en colère, ne semblant se vexer de rien. Il lui en faut d'ailleurs beaucoup pour se froisser quand il s'agit de lui-même, mais ne vous avisez pas de critiquer "sa famille", et encore moins l'homme dont il est amoureux, Viatcheslav Dostoïevski.
Pyotr Nikolovitch Novgorov, c'est une main de fer dans un gant de velours, qui s'il décide de vous étrangler c'est pour vous tuer, ou s'il décide de vous caresser c'est parce que vous êtes "son frère". Il attache beaucoup d'importance à la politesse, et à déjà fait casser quelques doigts pour autant de vulgarités proférées. Son comportement a quelque chose de très "masculin" dans sa façon de concevoir les amitiés, étant très tactile avec ses hommes, les serrant contre lui en une accolade virile, leur tapotant le dos, en leur disant qu'il est fiers d'eux, agissant souvent comme un espèce d'étrange grand frère protecteur et bienveillant, mais étranger à toute forme de pardon. Chrétien de confession orthodoxe, il est croyant et pratiquant, s'agenouillant uniquement devant les idoles, et aucun hommes sur Terre, mais s'inspire dans sa philosophie de vie plus apr l'Ancien Testament, celui où la Justice Divine est irrévocable et implacable, et nous somment de rester humbles. Cela dit, pour lui les femmes ne servent qu'à procréer, et sont le plus souvent la source de toutes les mésententes, convoitises, rendant les hommes faibles. Il vit son homosexualité à double-vitesse, comme une double vie. Dans le public, il est le plus grand des hétérosexuels, s'entourant de belles femmes avec qui il discute avec beaucoup de gentillesse, se comportant avec elles comme s'il faisait partie des leurs, à l'écoute, étonnement compréhensif, bien qu'en fait il les méprise. Mais à notre époque, et surtout en Amérique, les "amitiés viriles" sont mal vues, marginales, contre natures. Il fait donc profil bas. Dans le privé, Pyotr assume pleinement son attirance, qu'il défini même comme une "valeur de virilité", inspiré des Grecques et des Spartes, de redoutables combattants. Pour lui l'homosexualité est bien loin de féminiser un homme, mais juste l'inverse, elle fait de lui "un homme fort". Car aimer d'amour le soldat avec qui vous combattez, c'est pour lui le meilleur moyen de vous battre à ses côtés, avec votre cœur, en donnant tout pour lui et la patrie que vous défendez. On peut citer dans l'imaginaire de virilité homosexuelle de Pyotr des figures de héros comme Héraclès et Iolaos, Achille et Patrocle, Alexandre le Grand et son amant et ami fidèle jusqu'à la fin, Héphaestion, étant de puissants guerriers. Un homme aimant un autre homme n'est donc pas "atteint dans sa virilité", mais bel et bien "sublimé dans celle de son compagnon", pour Pyotr.But/Rêves: Rendre l'Organizatsiya dominante à Chicago, selon le vœu du Braiski Krug Viatcheslav Dostoïevski. Servir cette cause jusqu'à la mort, la maintenir après sa réussite, recommencer à chaque échec.Attributs: Force: 5 Vigueur: 5 Agilité: 5 Intelligence: 6 Volonté: 7 Perception: 5 Charisme: 7 Chance: 5Dévotion envers le clan: 8, parce que 9 c'est pas possible. --->Points de vie: 50.Compétences de classe: > Maîtrise de la torture. > Armes à feu. > Armes de mêlée. > Psychologie. > Langue étrangère. (Anglais.) > Notions de médecine.Inventaire: Sabre d'officier russe. (Même carac' qu'un Kiem) Cran d’arrêt Browning GP.35 Holster Deux Smoking de rechange. Gilet part-balle. Chargeur arme à feu vide. 3 boites de trente balles pour arme de poing Silencieux Packard Sedan 1930 avec chauffeur. Un nécessaire à chirurgie.Comment avez vous connue le forum ? Par un ami.
Dernière édition par Pyotr Novgorov le Ven 18 Juil - 17:00, édité 7 fois | |
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| Sujet: Re: Pyotr Nikolovitch Novgorov Mer 16 Juil - 14:52 | |
| Histoire: Pyotr Nikolovitch Novgorov est né le 22 Février 1900 à Kolomenskoïe, un village ancien avec plusieurs églises orthodoxes situé au sud de Moscou, connu pour avoir été le lieu de naissance d'Ivan IV Vassiliévitch dit Ivan le Terrible, qui fut le premier tsar de Russie de 1547 à 1584. Son histoire débute alors qu'il est abandonné enfant aux prêtres orthodoxes du monastère Saint Nicolas près de la rivière Moskva, non loin du village, où il est élevé dans la piété avec une discipline de fer. L'enfant à cinq ans et semble rebelle à l'autorité des prêtres, volant de la nourriture, passant son temps à se cacher car il avait peur des gens, relativement associable et renfermé, ne prononçant pas le moindre mot. Un véritable enfant sauvage qui donnait bien du mal aux ecclésiastiques, bien qu'il se révelait très intelligent, et au fur et à mesure qu'il grandissait, curieux et adaptable. Bercé par la musique religieuse et les icônes, il exprima très jeune son désir de devenir non pas prêtre mais organiste, bien qu'il fut à jamais un piètre musicien. Son ouverture au monde extérieur se fit grâce à deux garçons de son âge, les frères Andropov, Koshchei et Ilya, l'un étant son aîné de trois ans, l'autre de cinq, orphelins tout comme lui. Ensembles, ils apprennent à lire, découvrent l'amitié. Koshchei le tranquille aspire déjà à ses seize ans à devenir novice. Ilya le fort quant à lui, qui en à dix-huit, rêve d'aller vivre à Moscou. Pyotr aimerait l'imiter, mais on l'assigne de force à devenir novice, et ce contre son gré car les ordres ne l'intéressent pas, fasciné par la fougue d'Ilya, voulant l'imiter en tout point.
Dehord, la Russie était sous la coupe d’un régime tsariste, autocratique et répressif, en place depuis dix siècles.
Pyotr vit alors partir Ilya, son frère de cœur, vers ses rêves, et finalement non pas vers Moscou mais bien plus loin : Pétrograd (devenant plus tard Léningrad puis Saint-Pétersbourg). Le jeune garçon reste dans son abbaye, essayant de s'évader comme il le pouvait avec un passe-temps somme toute très quelconque : la lecture. Le futur prêtre malgré lui avait l'âme d'un de ces indécrottables romantique qui aiment rêver, et peut-être qui si sa vie n'avait pas été celle qu'elle fut, il serait devenu écrivain, ou encore poète. Il n'y a pas beaucoup de livre dans l'abbaye, tout au plus des écrits religieux et quelques livres historiques, et quelques rares ouvrages de médecine un peu barbares. Mais l'adolescent s'occupe comme il peu entre les offices, prières et prosternation devant les Icônes, assistant Koshchei dans son ordonnation. Mais cette vie n'était pas faite pour Pyotr, adolescent rebelle au fond de lui, passionné de la vie, du mouvement, et il le comprit lui-même lorsqu'enfin il reçu des nouvelle d'Ilya depuis la capitale, sous forme d'une correspondance épistolaire. Il fut d'ailleurs étonné que ces courrier ne soient pas adressés à son frère, mais bel et à lui seul. Ilya lui parla de la vie en dehord des murs de l'abbaye, de la vraie Russie, Celle exsangue de ses défaites successives durant la guerre, affaiblie par la famine puisque fermée du marché européen. Ilya travaille dans une usine à Moscou, et a fini par se sentir concerné par toutes sortes de questions sociales. Il lui conseille de lire Karl Marx, avant de lui en faire parvenir difficilement un ouvrage, lui disant de bien réfléchir à ce qu'il lirait. Pyotr apprend dans une autre lettre que son ami a rejoint les Bolchéviks, une fraction du Parti ouvrier social-démocrate de Russie fondée en 1903 et dirigée par Lénine, avant de se constituer en parti indépendant à partir de 1912. Au travers des lettre d'Ilya, le jeune adolescent en apprend beaucoup, et se déniaise petit à petit, pour se dire que lui aussi, il avait le droit de vivre sa vie comme un homme libre, mais que pour cela il devait avoir un but. Un homme libre a des rêves, un serfs n'en a pas. Et Pyotr voulait, dans son adolescent côté fleur bleue, être libre de corps et d'esprit. Marx signe la fin de son innocence.
Karl Marx fascine Pyotr, abordant à la fois la philosophie, la sociologie, l’analyse économique du capitalisme, construisant le fondement d: le communisme, une société libre et égalitaire, débarrassée des inégalités, du salariat, du capitalisme, des États, et des frontières. Il est partisan d'une conception matérialiste de l'histoire, et c'est un monde totalement nouveau pour le jeune russe. C'est le monde loin des prêtres, la véritable vie. A l'abbaye, il était tout comme les autres coupé du monde extérieur, et cela, au contraire de Koshchei qui le vivait très bien, Pyotr ne le supportait pas. En même temps, il goûtait par procuration au travers des lettres d'Ilya à ce monde extérieur en crise, sur le point de muer, et se sentait irrésistiblement appelé par lui. Si l'on ouvre une seule fois la cage d'un oiseau pour lui montrer ce qui se passe dehors, il aurait toujours envie de s'enfuir. Les oiseaux doivent voler, et par métaphore, les hommes doivent être libres. Pyotr n'a pas le choix. Le premier des droits de l'homme c'est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail, il en est convaincu à présent. Dans la dernière lettre qu'il adresse à son ami, le jeune garçon lui dit qu'il va venir à Pétrograd, quitter l'abbaye Saint Nicolas, peu importe par quel moyen. Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage, et il devait prendre son courage à deux mains s'il voulait un jour faire parti de ce monde qui bouge, qui vit. Pyotr s'apprête à devenir un scélérat, et cela lui fait une peine immense, mais il n'a pas le choix. Il a quinze ans, et des rêves plein la tête. Lui aussi, comme son frère de cœur Ilya, veut être libre, veut devenir partisan du Bolchévisme. Sans argent il ne pourrait aller nul part, et il le sait bien... alors une nuit, attendant que tout le monde dort, le roux fait ses valises, et s'introduit dans la remise où les ecclésiastiques entreposent les objets religieux. Il y a là des chandeliers recouverts d'or, qu'il dérobe malgré le regard pesant des Icônes de la Vierge et des Saints sur lui. Il réveille Koshchei en pleine nuit pour lui dire au revoir, et qu'il ne l'oubliera jamais en tant que frère, le suppliant de ne prévenir personne, omettant de lui dire qu'il avait volé dans la remise, lui promettant de lui écrire quand il serait auprès d'Ilya. Pyotr Novgorov fugue alors de l'abbaye de Saint Nicolas.
Il a quinze ans, deux chandeliers, des souliers abimés, un pull trop grand, et plein de rêves et de remords.
Cependant, vivre n'est pas aussi facile que l'on peut le croire, surtout quand on doit apprendre à se débrouiller seul. Mais Pyotr n'abandonne pas; après tout pour gagner cette liberté, il avait accepté de devenir un scélérat et de voler, alors il devait assumer ses actes jusqu'au bout. La route était si longue jusque Pétrograd... mais sa volonté était grande, et il se révéla au fil du temps plutôt astucieux et débrouillard. Sur les routes, l'adolescent revend les chandeliers à des gens du voyages pour quelques précieux roubles, bien plus dépensables. Il évite par chance les rigueur de l'hiver russe au début de son voyage, ayant commencé en Mai 1915, à travers la campagne, et c'est là qu'il découvre le véritable visage de son pays : un Russie émaciée, où gronde la colère et la famine se profile. Il devient clair que le Tsar Nicolas II ne contrôle déjà plus le "pays réel", aux dires des ruraux. Pyotr vit sa propre révolution en avance, étant prit en stop par des paysans en charrette, marchant surtout, faisant le garçon à tout faire en échange du gîte et du couvert pour la nuit. Il s'arrête dans les villages, petites fermes, ne rechignant pas au travail, et lorsqu'il arrive à Moscou, première escale de son long voyage, il est surprit par l'urbanisme de la ville, lui qui n'avait connu que son abbaye et le milieu des Koulaks (pays, certains même riches). Pour se faire un peu d'argent pour mieux repartir, Pyotr se met à travailler dans une usine, vivant dans un appartement avec une dizaine de ses collègues de travail, devant se serrer car dormant tous dans la même pièce, pour la plupart dans le même lit ou sur ses couvertures étendues à même le sol. En se privant, il parvient à mettre un peu d'argent de côté pour pouvoir faire un peu de route vers Pétrograd. Il vend ses livres si précieux, ses vêtements de rechange, et va même jusqu'à voler de l'argent à ses colocataires. Quand on a les poches vide mais des rêves plein la tête, le vol a cela de tentant qu'il amène facilement de l'argent... c'est ce que lui avait dit Grigori, un jeune de son âge qui était devenu ami et compagnon de galère, rêvant lui aussi de rejoindre Pétrograd, mais qui avait un peu moins de scrupules que Pyotr. Grigori lui proposa de faire la route avec lui, car à deux cela serait plus simple, du moins le pensaient-ils. Ensembles, les mois passèrent, et les kilomètres aussi. Pyotr et son compagnon de fortune passèrent par Tver, Iaroslav, Tcherepovets, Novgorod... une amitié d'un genre nouveau naquit entre les deux jeunes hommes, obligé de dormir ensembles pour se tenir chaud et traversant des épreuves qui ne peuvent que vous rapprocher, plus comme des amants que comme des frères. Ce n'est pas vraiment que Pyotr et Girgori tombèrent amoureux, mais qu'ils avaient besoin l'un l'autre d'un contact corporel, d'une certain affection pour tenir le coup, savoir qu'ils avaient une personne sur qui compter et avec qui partager les premiers émois de l'adolescence, malgré la rudesse de l'hiver et la difficulté de leur voyage vers Pétrograd. Ainsi, bien que fut présente la culpabilité de faire ça entre hommes, ils continuèrent, car ils en avaient besoin.
Un an avait bientôt passé depuis le départ de Pyotr de l'abbaye Saint Nicolas. Son ami-frère-amant Grigori et lui arrivèrent finalement au but de leur rêve : Pétrograd, après avoir suivi le cours de la Néva pour trouver la capitale. Immense et impressionnante, la ville l'était, avec ses quarante-deux îles, et les rives du fleuve consolidées à l'aide de pierres granitiques qui non seulement protègent la ville des eaux mais également contribuent à lui donner son cachet. Alexandre Pouchkine écrit en parlant de Saint-Pétersbourg : "La ville s'est habillée de granit", et il n'y avait rien de plus joliment dit. Cela fait deux ans que jugé trop allemand, le nom de Saint Pétersbourg est russifié en 1914 en Petrograd, suite à un élan de nationalisme slave à l'entrée en guerre de la Russie. Le premier réflexe de Pyotr est, après avoir trouvé un hôtel miteux où déposer ses affaires, de se rendre à l'adresse d'où Ilya envoyait ses lettres, trop pressé de revoir son "frère". A l'adresse convenue, il ne trouve qu'une femme et un enfant en bas âge... La femme d'Ilya et son enfant... D'après les dire de cette dernière, qui se nommait Anka son mari avait été tué... Tout ce chemin... pour rien... Pyotr en retrouverait jamais son frère de cœur. La jeune femme, voyant le désarroi de l'adolescent, le fit entrer pour discuter avec lui. Selon elle, des mouvements organisés par des membres de toutes les classes de la population tentèrent de renverser le gouvernement – sans succès, certains se tournant vers le terrorisme et les attentats politiques. Les mouvements révolutionnaires étaient soumis à une dure répression, menée par la toute-puissante Okhrana, la police politique du tsar. De nombreux révolutionnaires furent emprisonnés ou déportés vers les Goulag en Sibérie, d’autres réussissaient à fuir et à rejoindre les rangs des exilés. Ilya quant à lui, fut attrapé, emprisonné et simplement fusillé. Oui, son frère avait été un révolutionnaire. Oui, il était bel et bien mort. Pyotr ne pleura pas, car il était un homme, et son voyage avait achevé de prendre son innocence. Il se jura de venger son frère et de prendre soin de sa veuve et de leur fils. Le jeune homme étant la seule famille d'Ilya, Anka s'attache à lui et lui propose de l'héberger avec son ami Grigori, qui à trouvé une place dans un club de Boxe, ne voulant plus travailler dans le milieu industriel comme à Moscou. Pyotr quant à lui finit par trouver un emploi parfait pour lui : un vieil homme tenant une bibliothèque l'engage pour classer et indexer les livres, puis les ranger sur les étagères.
L'évolution des deux jeunes hommes est alors très différentes : Grigori, voyou né, commence à tremper dans des affaires plus grosses que ses habituels petits vols, rejoignant une petite bande de Racketteurs. Pyotr quant à lui, s'adonne à sa passion en dehors du travail : la lecture. Homère, Hésiode, Aristote, Démosthène ou encore Apollonios de Rhodes passent entre ses mains. Il découvre Nikolaï Karamzine en même temps que les récits de contes populaires russes où le héros est le plus souvent un homme entreprenant, courageux, audacieux, et attiré par l’occident, l'idéal de l’homme nouveau à l'époque. Un peu plus tard, notre jeune ami se retrouve fasciné par le romantisme russe de Vassili Joukovski mais surtout Alexandre Pouchkine. Cependant, Fedor Dostoïevski avec "Souvenirs de la maison des morts" et "Crime et Châtiment" s'impose comme son écrivain favori. Pyotr continue également de lire des ouvrages de médecine moderne par habitude, pour comparer avec les ouvrages barbares de l'abbaye de Saint Nicolas. Son ami Girgori et lui se retrouve parfois en soirée dans des bars fréquenté par le prolétariat, et après plusieurs passage, le roux se lie d'amitié avec des partisans Bolchévik, lui parlant des idées de Lénine, Trosky... bientôt il adhère à ces idées révolutionnaires, au contraire de Grigori, qui préfère profiter des failles du système présent pour magouiller dans le crime organisé comme petite frappe. Rêvant d'une Eussie libre, des droits ouvriers, en finir avec tout les legs du servage... Enthousiaste, Pyotr rejoint donc le parti Bolchévik. Soumis à la répression de l'appareil policier tsariste, ce parti se veut centralisé, discipliné, et la plupart de ses militants sont donc clandestins. Pas question de le crier sous les toits, mais le seul au courant étant Grigori, Pyotr ne se fait pas de soucis; il sait son ami fidèle, tout comme lui ferme les yeux sur ses vols et autres magouilles, bien qu'il s'inquiète pour lui... | |
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| Sujet: Re: Pyotr Nikolovitch Novgorov Mer 16 Juil - 14:52 | |
| Le mois de février 1917 rassemble toutes les caractéristiques pour une révolte populaire : hiver rude, pénurie alimentaire, lassitude face à la guerre… Tout commence lors de grèves spontanées, début février, des ouvriers des usines de la capitale Petrograd, puis se rajoutent les femmes, réclamant du pain, puis la main-d’œuvre de particuliers. Les jours suivants, les grèves se généralisent dans tout Petrograd et la tension monte. Pyotr se joint à ses amis révolutionnaire pour crier "à bas la guerre et l'autocratie". Alors que les manifestants s'arment, le Tsar décide de joindre les troupes de la garnison de la ville pour mater la rébellion, en plus de l'Ohkrana. Les soldats résistent aux premières tentatives de fraternisation et tuent de nombreux manifestants et la violence éclate encore plus vive, faisant des victimes des deux côtés. Dans cette rébellion sanglante, notre jeune révolutionnaire romantique se trouve ballotté sans trop savoir quoi faire d'autre que de se défendre, perdant quelques amis dans le combat. Paniqué, rendu fou par la colère, il frappe un officier de l'Ohkrana en pleine tête pour se défendre alors qu'il tentait de l'embrocher sur son épée. La tête du soldat, heurtée de plein fouet par le pied de biche du jeune manifestant, se plie dans un angle étrange, et il tombe raide mort. Pyotr est bientôt maitrisé dans un moment calme de la bataille, et emmené par les forces de Tsar. Il ne verra pas l'achèvement de ce conflit le 2 Mars, quand le Tsar Nicolas II abdique, car il est jeté en prison en attente d'un jugement de peine pour le meurtre d'un officier de l'Okhrana. Seulement ce jugement ne vint jamais. Le régime tsariste dissous, les élections Soviets prenant leur temps, aucun gouvernement ne donne de peine à Pyotr, se retrouvant oublié en prison sans avoir même de durée de peine, bien qu'il s'attende à la peine de mort. Les gouvernements provisoires se succèdent rapidement, abolissant pourtant immédiatement la dites peine de mort ... mais pour autant, le jeune Bolchévik croupit dans une prison sordide, écrasé entre ses "compagnons de cellules", entassés à parfois trente dans la même cellule. Il met plusieurs mois à réaliser ce qu'il a fait, le fait qu'il ai réellement tué quelqu'un de ses mains. Son allure délicate et sa beauté un peu efféminé attirent l'attention de certains colocataires de cellules qui le violent à plusieurs reprises, et ce en réunion. S'il tente de se défendre les premières fois, Pyotr est bientôt assailli par le désespoir et la lassitude, finissant par baisser les bras et accepter les violences sexuelles qui lui étaient faites. Que voulez vous faire d'autre quand vous êtes frêle, agressé par quatre hommes bien plus grands et forts que vous? Plus vous vous débattez plus ils usent sur vous de leur force, jusqu'à ce que vous soyez épuisé, pour mieux vous abuser. Durant cette période, Pyotr fut seul, au fond de l'abîme, et bien vite il se renferma pour survivre, se blasant. Le nouveau gouvernement le laissait pourrir en prison, il n'avait ni de nouvelles de Grigori, ni d'Anka et de son fils. Les conditions de vie très rudes, les locaux insalubres, la nourriture qui manquait et les viols dont il était sporadiquement victime plongèrent l'ancien idéaliste Bolchévik dans un profond désarroi au fur et à mesure des années, bien qu'il se refusa à toute tentative de suicide. Il passa quatre ans dans la prison insalubre de Petrograd, jusqu'en mars 1921 où une lettre parvient à la direction, le priant de le faire sortir. Le pouvoir actuel veut effectivement vider les prisons des Bolchéviks restant, enfermés pour avoir participé à la révolution d'Octobre 1917, histoire de faire "une bonne action populaire". Pyotr, dont le jugement n'avait jamais été rendu, retrouva la liberté. Mais la Russie comme lui ne sont plus les mêmes.
En effet, on est bien loin des promesses des Bolchéviks parlant d'une société idéale et inspirée des idéaux communistes de Karl Marx. Les conflits sociaux avaient été nombreux, et les contre-révolutionnaires, alliés aux Tsaristes, avaient crée "l'Armée Blanche", pour s'opposer au nouveau régime. Une guerre civile avait éclaté. Cette dernière n'oppose pas seulement la jeune Armée rouge aux "armées blanches" monarchistes soutenues par les armées étrangères. Sa violence extrème n'est pas due non plus qu'au choc de la "terreur blanche" et de la "terreur rouge". Elle se double en effet d'une guerre des paysans contre les villes et contre toute autorité extérieure au village et aux campagnes. Très confuse et chaotique, la guerre civile russe se caractérise par la désintégration de l'État et de la société, laissant une Russie ruinée et exsangue. Pas vraiment ce à quoi avait aspiré Pyotr lorsqu'il se trouvait dans la rue avec les autres révolutionnaires en 1917... ce qui achève encore plus de le dégoûter. Tout ses espoirs, ce sang versé, ces vies données... son temps passé en prison, abandonné... pour une Russie famélique... A cette période, Pyotr ne doit son salut qu'à son ami Grigori qui, ayant eut vent de sa libération, s'occupe de lui. Les "Blancs" emprisonnent et en massacrent systématiquement les nationalistes, les démocrates, les Juifs, les syndicalistes, les révolutionnaires même modérés, et bien sûr les Bolcheviks, sans oublier les simples suspects abattus au moindre soupçon. Ils restituent les terres aux anciens propriétaires fonciers et n'hésitent pas à brûler ou fusiller des villages entiers, les paysans étant aussi soumis à des châtiments corporels humiliants. L'appareil policier bolchevik (La Tcheka) quant à lui, doté de pouvoirs arbitraires et très étendus, connaît un énorme développement.Arrestation, fusillades de masse, prises d'otages et internement en camps deviennent des pratiques banales. Et lorsque Pyotr est libéré, à la défaite des Blancs, les mouvements paysans antibolcheviks atteignent leurs apogées. De nombreux collecteurs de céréales sont assassinés, les bolcheviks et leurs relais pourchassés et parfois suppliciés. La riposte de l'Armée rouge est impitoyable : des centaines de villages déportés en intégralité, des milliers d'insurgés fusillés, les femmes et les enfants des partisans pris en otage et parfois tués... Il est beau, le legs de l'Octobre Rouge...
Grigori profite du nouveau communisme de guerre pour se remplir les poches avec le marché noir qui fleuri. Cependant le dirigisme de l'état est si rude que la monnaie s'effondre et que le pays vit à l'heure du troc et des salaires versés en nature. Le pouvoir restaure aussi un puissant dirigisme sur l'économie et sur les ouvriers. Pour ce faire, il n'hésite pas à rétablir une discipline de fer dans les usines ou à faire réapparaître des pratiques honnies comme le salaire aux pièces, le livret de travail, le lock-out, le retrait des cartes de ravitaillement, l'arrestation et la déportation des meneurs de grèves. Des centaines de grévistes sont même fusillés. Ajoutez en ce début d'année 1922 une famine doublée d'une très grave épidémie de typhus et vous comprendrez qu'il ne faisait pas bon vivre. Grigori décida alors de quitter la Russie avec un Pyotr abattu, comme vidé de sa substance, pour fuir l’État policier léniniste, car Grigori semblait avoir manqué de tact dans ses derniers actes de contrebande, et ayant trop peur des répercussion, il décida de partir avec le nouveau monde, là où l'organisation pour laquelle il travaillait depuis quelques années pourrait les accueillir, Pyotr et lui. Le roux brisé le suit sans réellement en avoir le cœur, et voilà les deux russes embarqués clandestinement vers l'Amérique du Nord. La présence de son ami Grigori apaise un peu la dépression de Pyotr, après ses années passées en prison et le choc de la vision de la "nouvelle Russie Léniniste". Les voilà repartis comme au temps de leur adolescence, comme de Moscou vers Pétrograd. Les voici embarqués pour une nouvelle vie, meilleure que l'ancienne, l'espèrent t'ils... Pyotr fini petit à petit par se remettre de ses peines, grâce au soutien de Grigori mais aussi grâce à une volonté de vivre hors du commun. L'Amérique, ça serait surement autre chose que cette Russie dictatoriale et hideuse que n'avait jamais souhaité Pyotr. Ses espoirs Marxistes qui avaient commencé à le quitter en prison l'abandonnèrent durant le voyage. Pyotr s'inspirerait de l'adaptabilité admirable de son ami criminel, qui avait toujours su tirer son épingle du jeu. Les deux jeunes russes débarquent en Amérique en 1923, en pleine Prohibition, sur les quais de Chicago. Ils n'ont pas de bagages, ni même personne pour les accueillir... mais ils sont libres, et en vie. Les deux immigrés clandestins russes sont pourtant vite recueillis par l'Organizatsiya, la Mafia russe, tenue par Viatcheslav Dostoïevski, grâce à la débrouillardise de Grigori, encore une fois. Ensembles, ils commencent en tant qu'Opouchtchennye (hommes de main) dans la distribution illégale de boissons alcoolisées et le Racket. Ils s'occupent de la revente d'alcool produits par des fabricants clandestins, et peu à peu les scrupules de Pyotr s'évanouissent au profit de son propre envie de confort. ce confort auquel il n'avait jamais eu droit quand il militait pour les autres. Il avait décidé d'essayer de prendre un peu soin de lui, en utilisant les autres cette fois-ci. Grigori et lui-même vendirent même du "bathtub gin", un alcool concocté à partir d'alcool industriel et autres poisons chimiques, et causant la cécité et d'autres lésions cérébrales graves, ou encore firent commerce du gingembre de Jamaïque (Jamaica ginger), plus connu par ses consommateurs sous le nom de "Jake", possédant un très fort degré d'alcool et permettant à ceux qui consommaient ce médicament de contourner l'interdiction de l'alcool. Seulement le Département du Trésor américain exigea des modifications dans la formule de ce dernier pour le rendre imbuvable. Pyotr et Grigori, peu scrupuleux, altérèrent alors leur produit avec un plastifiant industriel pour tenter de contourner les tests gouvernementaux. En conséquence, beaucoup de leurs consommateurs souffrirent de paralysie des mains et pieds, très souvent de manière permanente. Mais cela, les deux russes n'en avaient rien à faire.
Pyotr n'était plus le petit Bolchévik idéaliste qui croyait en une société débarrassée des patrons et de l'argent. A mesure que son corps se couvrit de tatouage racontant sa vie et ses épreuves, le jeune homme changea de mentalité. A présent, il apprenait à penser à lui, à survivre enfin par ses propres moyens, pour de vrai. La vie à Chicago n'avait rien à voir avec celle qu'il avait vécu jadis, ni à l'abbaye Saint Nicolas, ni à Moscou ou Pétrograd, ni en prison. C'était un monde nouveau où il voulait prendre son destin en main, et ne plus être une victime. Il s'étonna lui-même que son second meurtre le choqua moins que le premier. Peut-être qu'une balle en pleine tête avec un Revolver muni d'un silencieux était visuellement moins violent que le crâne défoncé à coup de pied-de-biche d'un officier du Tsar... ou plus "propre", plus "civilisée" comme mort... L'enfant en lui était bel et bien mort et enterré six pied sous terre à présent, et l'Amérique rajouta à sa tombe une chape de béton. Bientôt les chemins de Grigori et Pyotr se sépare, car ce dernier commence à se montrer plus ambitieux que son ami, qui lui préfère rester dans le domaine des petites frappes, là où la force physique primait sur l'intelligence. Cependant Grigori savait que son ami avait la volonté et finalement au fond de lui le charisme pour monter les échelons de l'Organizatsiya, aussi l'encouragea t'il a montrer plus de zèle envers le Bratski Krug. Quelque part, bien qu'il refusera toujours de l'avouer, Pyotr retrouva dans l'Organizatsiya son besoin parangon d'être rebelle au gouvernement et aux lois en place. Car peut-être était-il plus un étrange rebelle qu'un réel révolutionnaire? Le temps passe et le chef lui assigne le grade de Kozly, pour diriger une petite poignée d'hommes de main. Dans cette tâche, Pyotr se montre efficace, voir même exemplaire, découvrant comment mener un groupe, développant un savant mélange d'écoute, de patience, mais d'absence de pitié. Une fusion entre l'affection filiale et la peur pour mener ses hommes vers la réussite de leurs missions. Le roux devint une sorte de grand frère aux allures délicates mais étranger à toute forme de pitié, ce qui lui valu le surnom de "Grosny" ou "Le Terrible", en hommage à Ivan, premier Tsar de Russie. Ironique n'est-ce pas? Cela amusa Pyotr plus qu'autre chose, car sa métamorphose avait déjà largement modifié sa personne. Il sera donc à la hauteur de l'image qu'il se forgea avec le temps auprès des hommes de main, à savoir "le petit Tsar de Chicago". Le temps passa et le commerce de l'alcool perdit en vitesse, forçant la mafia a chercher un nouveau dynamisme, se recyclant dans la vente d'autres drogues illégales; la prostitution et le Racket plus brutal. Ainsi, Pyotr suivit le mouvement, devenant lui-même plus intraitable et zelé. Sa rencontre avec le Bratski Krug fut également à l'origine d'une véritable épiphanie.
En effet, Viatcheslav Dostoïevski, en plus de porter providentiellement le nom de l'écrivain préféré de Pyotr, était également un homme intéressant. Les cheveux devenant gris laissant transparaitre son âge, il était pourtant animé d'une force de caractère inhérente à la jeunesse, au physique aussi puissant que ne l'était son caractère. Un vraie gueule à faire peur, discret, déterminé, attentif. Proche de ses hommes aussi, mais avec une pogne de fer. En gros, lorsqu'il parlait, on ferme sa gueule. Et Pyotr tomba presque immédiatement amoureux de Viatcheslav, ce qui renforça grandement la loyauté que le roux aurait pu éprouver à son égard. Pyotr s'acquitta de ses affaires avec une redoutable efficacité, tout en cultivant le code de l'honneur de l'Organizatsiya, dans l'espoir d'être un jour ne serait-ce que légèrement remarquer de l'homme qu'il aimait. Le temps qui passa ne fit qu'amplifier ses sentiments pour Viatcheslav, au fur et à mesure qu'il commença à mettre au service des russes toutes ses capacités... dont ses notions de médecine et son terrible sang-froid, devenant réellement un tortionnaire reconnu dans l'organisation pour être particulièrement efficace et imaginatif. Les hommes ayant subit ses tortures (car ils en survivent souvent, le but de la torture n'est nullement la mort), parle non pas d'un sadique, mais bien pire, d'un homme qui ne ressent rien. De ce genre de type qui vous garrotte le bras avec le sourire pour revenir quelques jours plus tard avec le même en constatant que votre bras commence à pourrir, et que les mouches y ont déposé des œufs qui sont devenu des larves et toujours avec le même sourire, il vous dira qu'il consentira à vous couper le bras pour vous éviter de d'agoniser lentement de la nécrose si vous êtes coopératif. Quant aux femmes, ha les femmes... bien sûr qu'il en fréquente, se forçant à s'entourer de leur présence et même à en besogner quelques unes histoires de se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Son cœur est ailleurs, mais il y a quelques impératifs à respecter.
Dernière édition par Pyotr Novgorov le Mer 16 Juil - 14:57, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Pyotr Nikolovitch Novgorov Mer 16 Juil - 15:02 | |
| Neufs ans ont passé, et le petit révolutionnaire romantique est devenu une vraie crapule. Son accession au grade de Moujiki se fit dans la plus grande violence également, puisqu'il prit tout simplement la place de son supérieur après l'avoir tué. Mais pas n'importe comment et pour n'importe quoi, car c'était un de ses proches amis. Sous ses ordres, Pyotr se retrouva plus ou moins proche de lui, car devenant son "1er homme de main". De cette place, il commence à avoir des soupçons sur son ami, qui a un attitude étrange, et bien vite il le suspecte d'être une balance. C'est alors tout naturellement que le roux fait suivre son supérieur, découvrant au fil du temps que ce dernier fomentait un plan avec quelques américains pour envoyer le Bratski Krug Ad patre. Avec beaucoup de sang-froid, Pyotr réuni les preuve de la culpabilité de son supérieur et les envoie à Viatcheslav dans le plus grand secret. Il agit lorsque le chef fut mit au courant, en égorgeant sans pitié le traitre, et en faisant passer sa langue par la plaie béante pour marquer le fait qu'il avait parlé, faisant envoyer le corps à Viatcheslav avec un simple mot : "Voilà ce que je fait à ceux qui vous trahissent". Il ne sut jamais si c'était cette acte qui le propulsa Moujiki ou autre chose, mais il passa de grade quelques mois après. Il portait vraiment bien son surnom du "Terrible" se montrant calme et pondéré, raffiné et très sociable, mais en même temps totalement implacable, même avec ses amis. Pour le Bratski Krug, il tuerait un ami s'il le fallait. Bien sûr il pleurerait sa mort, mais il le ferait. Mais Pyotr sait qu'il n'a pas à s'en faire pour son ami Grigori, devenu homme à son service, car même s'il aime l'argent, il est le seul qui lui fut toujours loyal, et ce dans toute les épreuves. C'est son homme de confiance.
Janvier 1932, Pyotr "Grosny" Nikolovitch Novgorov, Moujiki de l'Organizatsiya est plus déterminé que jamais à réaliser le rêve de l'homme qu'il aime : Rendre l'Organizatsiya dominante à Chicago. C'était un battant qui malgré sa vie rude n'avait jamais abandonné, même pas gamin sur le chemin de Petrograd, ni même durant la sanglante manifestation d'Octobre Rouge. Il avait certes passé peu de temps en prison, mais ce qu'il y a vécu avait suffit à l'endurcir encore et encore. A présent, loin de Léningrad, il n'abandonnerait jamais. Jamais, pour tout les russes de Chicago voir d'Amérique, pour l'Organizatsiya, mais aussi et surtout pour le Bratski Krug.
[Histoire terminée, désolé pour la longueur.] | |
| | | Viatcheslav Dostoïevski Détenteur de mister méchant dit "Viat' le terrible tueur de membre nouveaux venut" 1930/1932
| Sujet: Re: Pyotr Nikolovitch Novgorov Ven 18 Juil - 11:27 | |
| Que dire, sinon que je ne vois pas de probléme quand à ta validation.
*tourne en rond*
Non vraiment je vois pas. Bienvenue dans la famille mon cher | |
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| Sujet: Re: Pyotr Nikolovitch Novgorov | |
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| | | | Pyotr Nikolovitch Novgorov | |
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