* Le cimetière *

<==== Un achat préalable

Le jeune homme prit le bouquet des mains de sa femme en souriant.

"Ouais, je vais les porter..."

Après avoir salué la commerçante Kazuki se dirigea vers la sortie se détachant de la douce étreinte de sa femme et lui ouvrir la porte de la boutique lui faisant signe de sortir avant lui. La chinoise s'exécuta devant tant de galanterie, un fois dehors Kazu' lui repris la main et se pencha lui déposant un doux baiser sur les lèvres. La chinoise fut si contente de cette attention qu'elle aurait bien accentué ce baiser et prolongé celui-ci pendant de longue minutes se moquant que ça ne fasse pas réel, se moquant qu'un couple marié depuis plusieurs mois aurait dut dépasser ce stade. Mais Kazuki lui devait y penser puisque après un simple contact de ses lèvres avec celle de la jeune femme il prit la parole en souriant.

"On y va?.... Je te suis... Et.. Cette chose dont tu voulais me parler?"

Cette chose dont elle voulait lui parler... Comment pouvait elle l'introduire, dans la boutique elle avait trouvée comment faire mais plus ce moment se rapprochait moins elle avait envie de tout avouer à Kazuki. Commençant à marcher vers le cimetière elle saisit le bras de son mari posant sa tête contre son épaule. Après de longues minutes de silence qui devait être assez pesante la jeune femme commença à parler de ce secret qu'elle cachait depuis tant d'années alors qu'ils arrivaient en vu du cimetière. Ce silence elle ne l'avait pas vraiment souhaitée et ne s'en était presque pas rendue compte perdue dans ses pensées et ses doutes.

"Kazuki, il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit depuis tout ce temps que l'on se connaît enfin qu'on s'est retrouver..."

La chinoise marqua une petite pause comme si elle cherchait ses mots, ce n'était pas chose facile d'avouer à son meilleur ami que sa propre mère avait était violé pendant des mois. Cela aurait était bien plus simple si... Si seulement Li Wei ne savait pas tout cela qu'elle n'avait vécu cette terrible expérience. Entrant dans le cimetière elle continua.

"C'est la raison pour laquelle je viens sur la tombe de ta mère toutes les semaines depuis que tu m'as dit qu'elle était morte comme je n'aies pas eut l'occasion de la revoir en vie pour lui dire... Tu te rappelle de cette nuit où on a dut fuir avec Mihiko... La nuit ou elle avait été blessée..."

Li Wei ne continua pas plus son histoire voulant s'assurer de la réaction de son ami, savoir s'il voulait bien qu'elle en parle. Elle ne voulait pas le mettre au pied du mur il était encore temps de s'arrêter, de faire marche arrière et de prétexter que c'était juste pour ça qu'elle venait poser des fleurs ici. La chinoise leva alors la tète vers le visage du brun pour voir ce qu'il en était.

D'après ce que se rendit compte Kazuki, la chinoise ne semblait pas vraiment vouloir lui parler sur le moment, ou peut-être pas du tout. Choix qu'il respecta, il garda le silence, lui laissant ainsi tout le temps qu'il lui faudrait sans risquer de la brusquer ou autre. Elle venait tout juste de poser sa tête sur son épaule, et lui ne fit rien. Il garda sa main dans la sienne qu'auparavant, et rien de plus. Son coeur était assez léger sur le moment, au coté de la jeune personne qu'il aimait bien qu'elle ne se sache pas. Le jeune homme ne pensait strictement à rien, marchant sans un mot, n'attendant que la suite. Le temps passait, et le cimetière se dressait peu à peu devant ses yeux, à l'horizon. Juste avant de passer l'entrée, Li prit enfin la parole. "Ah...?" Seul mot qui sortit de sa bouche, histoire de juste montrer son intérêt envers la jeune femme, sans pour autant la couper en plein milieu de son élan. La laisser continuer, savoir ce qu'elle voulait lui dire, que cela arrête un peu de lui triturer les méninges. Ben ouais, tout ce qu’il s’était imaginé l’espace d’un instant aux cotés des nombreuses plantes, pourquoi cela ne pourrait pas être réel…

La suite ne se fit pas attendre, mais Kazuki ne répondit pas sur le moment. Il demeura encore une fois en silence, ne faisant que resserrer un peu la main de la belle dans la sienne. Les deux arrivèrent devant la tombe de Mihiko. Toujours sans rien dire, il lâcha sa main, puis se pencha sur le morceau de marbre puis y déposa les fleurs dessus, un sourire effacé au lèvres, puis prononça d'une voix faible. "Bonjour maman..." Cela faisait un bon moment que la tragédie eut lieu, mais il s'en voulait toujours d'avoir été trop... impuissant pour empêcher quoi que ce soit. Il se retourna vers Li, puis déposa ses mains sur ses épaules, puis les fit descendre le long de ses bras, petit à petit, jusqu'à stagner au niveau de ses coudes. Il crispa un instant sa mâchoire, l'air assez sérieux. "Oui... Elle est partie assez rapidement. Enfin... Oui je m'en souviens de cette nuit. Il y a quelque chose que je ne sais pas... et que je devrais savoir ?" Il plongea son regard dans celui de sa femme d'apparence, attendant d'entendre tout ce qu'elle avait à lui dire.

[désolé c'est petit, mais pas d'inspi j'ai galéré là xD]

[hrp: pas de souci ^^]

Un lourd silence s’imposa, le jeune femme se demanda si elle n’avait pas fait une erreur, le brun serra un peu plus la main de Li Wei comme si les paroles qu’elle venait de prononcer avait blessées son mari. Li Wei baissa son regard sur le sol… Les jeunes gens arrivèrent sur la tombe de Mihiko, Kazuki lâcha la main de Li Wei et dans le silence il s’approcha de la tombe de sa mère. La chinoise resta en retrait ne voulant pas déranger son ami, celui-ci déposa la vingtaine de fleurs sur le morceau de marbre.

"Bonjour maman..."

La voix du jeune homme était assez faible, celui-ci se retourna vers la brune assez rapidement et déposa ses mains sur les épaules de sa femme les laissant glisser lentement jusqu'à ses coudes. Li wei aurait pensée qu’il serait resté plus longtemps à parler à sa mère, son expression avait changé il semblait bien plus sérieux voir inquiet…

"Oui... Elle est partie assez rapidement. Enfin... Oui je m'en souviens de cette nuit. Il y a quelque chose que je ne sais pas... et que je devrais savoir ?"

"Je… "

La jeune femme baissa légèrement la tête détournant les yeux du regard de son ami, mais elle remonta son regard à nouveau décidé à lui parler. Prenant son courage a deux mains la brune commença à raconter ce qu’elle avait appris il y a des année et ce qu’elle avait faillit subir. Au fur et à mesure qu’elle parlait les images de cette nuit lui revenaient en tête, certes c’était il y a des années mais elle n’avait rien oubliée.

"La nuit où on a dut partir… en fait c’est ma faute. C’est ma faute si ta mère s’est fait frappée cette nuit là. J’étais dans la chambre à faire le lit… quand il est entré, il… il m’a touché et il a commencè à…"

Le visage de Li Wei sembla s’éteindre lorsqu’elle parla du marin, cet homme qui avait abusé de Mihiko si souvent et qui avait commencé à la toucher elle si petite.

"Ta mère est arrivée. Elle s’est interposée et le marin… après m’avoir frappé… il il a frappé Mihiko il… il a dit des choses quand il la frappé… il…"

Li Wei s’arrêta de parler elle n’avait sûrement pas besoin de dire plus de choses, Kazuki avait du comprendre ce que sa mère avait du subir. Elle ne savait que faire maintenant, comment le brun pouvait bien prendre tout cela, savoir que sa mère avait été violée pendant si longtemps et violentée plusieurs fois. Baissant la tête la jeune femme se sentit mal sa tête tournait quelques peu. Elle se rapprocha de Kazuki voulant l’étreindre mais n’osant pas finaliser son geste ne sachant si elle avait le droit après tout ce qu’elle venait de lui dévoiler.

Le regard de Kazuki devint d'acier au fur et à mesure que Li débittait ses paroles. Le salopard... Il avait osé... toucher une petite fille, mais en plus de ça, c'était celle qu'il aimait qu'il avait tenté de violer. Il savait pour sa mère, mais là, il l'ignorait. Bon, une chose était sûre, il ne recommencerait plus jamais. Mais bon, le sang du jeune homme bouillonnait au sein de ses veines. La chinoise devait sûrement sentir une certaine pression au niveau de son coude, lui ayant resserré ses mains, enfin surtout ses doigts, mais sans pour autant pouvoir lui faire mal. Jamais il n'aurait voulu ça, surtout dans ce genre de moment. Moment difficile à vivre, des souvenirs tellement... démoralisant. Il vit la jeune femme baisser les yeux, signe de gêne, de tristesse..? Dans tous les cas, elle était triste vu l'air qu'elle avait affiché durant son récit. Kazuki laissa ses mains glisser dans son dos, et l'attira vers lui, l'enlaçant d'une manière tout ce qu'il y avait de plus protectrice. Collée à lui, la chinoise devait certainement entendre son coeur battre à une vive allure, tapant frénétiquement contre les parois de ses côtes. Ce n'était pas de la gêne dûe à l'amour qu'il lui portait secrètement, mais de la colère, une putain de haine contre ce type. Une petite veine venait tout juste de faire son apparition sur sa tempe, mais il tâcha de garder son calme. Dur à énerver le Kazuki, mais une fois en rogne, ça fait mal x).

"Et... Qu'est ce qu'il a dit...?"

Il avait violenté Li, puis sa mère. C'était de sa faute, si Mihiko se retrouvait six pieds sous terre en ces jours sans lendemain prévisible. Kazuki gardait la jeune femme dans ses bras, ne semblant pas vouloir desserrer son étreinte sur le moment. Et pourtant, au bout de deux ou trois bonnes dizaines de secondes, il la relâcha enfin, avant de se décoller légèrement puis de la regarder de nouveau droit dans les yeux. Le regard sévère, non pas envers elle, mais envers ce monde pourri morcelé de toute part, l'air complètement dénué de tout sentiment affectif sur le coup. Et pourtant, lorsque ses yeux se plongèrent dans ceux couleur jade de Li, tout son visage s'adoucit légèrement, devenant réconfortant et sévère à la fois. "Je ne laisserais plus ce genre de chose arriver... Crois moi..." Voila qu'il s'en voulait maintenant. D'un coté, il était quelque peu rassuré du fait que le marin ne pourrait plus jamais toucher un seul cheveu de sa femme. Ce dernier était... mort, tué des propres mains du chinois. Chose qu'il n'avait jamais dit à personne, ayant agit dans l'un des silences les plus absolus, usant d'une grande discrétion. Peut-être qu'il dévoilerait ceci à Li si le sujet venait à flotter à propos du marin, et encore... Des précisions arriveront à ce moment là, vu l'état d'esprit dans lequel il était plongé, des détails sauraient se faire savoir. Il prit les mains de Li dans les siennes, depuis le début, comme s'il voulait l'encourager à parler. Depuis le temps qu'elle gardait cela pour elle...

Au fur et a mesure qu'elle parlait la jeune femme sentait les mains de son ami se crisper sur ses bras, Kazuki l'attira vers lui la serrant doucement comme pour la protéger créant une sorte de cocon autour de la chinoise. La tète posé sur le torse du brun elle pouvait sentir le coeur du jeune homme battre rapidement, elle n'avait que rarement put le sentir battre aussi fort, il lui demanda alors la gardant dans ses bras.

"Et... Qu'est ce qu'il a dit...?"

Ce qu'il avait dit, il en avait dit tellement, à cette époque Li Wei parlait que très peu l'anglais mais elle n'avait pas oubliée ses mots qu'elle avait entendu il y a des années ni les gestes qu'il avait eut. Kazuki lui pris les mains la décollant un peu et la regarda le regard assez dur. Lui en voulait il de lui avoir dit cela que maintenant.

"Je ne laisserais plus ce genre de chose arriver... Crois moi..."

"Il... il a dit qu'elle aimait ça pourtant, que la môme elle allait faire comme elle et qu'elle allait aimer ça aussi, depuis tout ce temps il l'a... Chaque fois que ta mère elle partait, a chaque... Fois."

La voix de la chinoise n'était plus du tout joyeuse ou même neutres elle était tremblante. Li Wei n'arrivait à dire ce mot, pas devant Kazuki, très souvent ou plutôt à chaque fois qu'elle était venue ici, elle l'avait remerciée Mihiko d'avoir empêcher cet homme de la violer, mais s'en voulait que Mihiko ait dut subir tout cela simplement pour qu'eux des enfants puissent avoir un toit sur la tète, pour qu'ils dorment dans un lit, pour qu'il aient un semblant d'enfance... Elle se jeta à nouveau dans les bras de son ami répétant plusieurs fois "pardon... " S'en voulant d'apprendre tout cela au jeune homme, la perte de sa mère était déjà un poids suffisant qu'il avait du porter. Li connaissait ce poids depuis la mort de son tuteur. Kazuki ne laisserait plus jamais ce genre de choses se produire mais Li Wei non plus trop faible a 12-13 ans pour se défendre elle l'était mois aujourd'hui et même si elle était toujours aussi petite et peu musclée elle ne sortait que rarement sans arme prenant au moins son dérringer avec elle. La jeune femme resta tout contre son ami regardant la tombe de Mihiko comme lui demandant si elle avait bien fait de parler de tout ça à l'homme qui avait son coeur.

[hrp] dsl assez court =___= [hrp]

Nul ne pouvait savoir comment s’y prendre pour calmer le jeune homme lorsqu’il se retrouvait dans l’un de ces états là. Enfin si, une personne demeurait capable rien que par sa simple présence, il s’agissait bien évidemment de la chinoise. La seule personne en ce bas-monde qui soit en mesure de le raisonner sur tout, quelque soit la raison de tout acte ou autres. Oui bon d’accord c’était sa supérieure il lui devait tout le respect ainsi qu’obéissance, mais avant ceci passait le fait que ce soit sa femme, bien que ce ne soit que factice. L’élu de son cœur si vous préférez, mais cela revient un peu au même de toute manière. Seul chose qui le préoccupait en plus, c’était bien qu’il ignorait totalement les sentiments qu’elle pouvait avoir pour lui. Raison de plus pour ne pas faire des choses qui lui déplaise, cependant sans tomber dans le tout mielleux sans conscience autre que celle d’un chien. Li se mit à prononcer de nouveau des paroles. Cela, il le savait déjà, et curieusement ça eut le don de le calmer un peu. A quoi bon s’énerver, les deux personnes les plus concernées –autrement dit le matin ainsi que sa mère- étaient mortes. Rien ne sert de vivre dans le passé, nul ne peut l’effacer, ses démons poursuivent toujours même après une amnésie la plus totale. « Li.. »

Impossible de continuer plus loin que cela, elle venait tout bonnement de se « jeter » dans ses bras, Kazuki ne trouva pas mot à dire pour pouvoir continuer. Les paroles qu’elle prononçait, mais pourquoi ? Ce n’était pas sa faute, pas du tout même. Ceci c’était passé de cette manière, comme cela aurait pu être autrement. Durant toute son enfance il avait remarqué quelques contusions sur le corps de sa jeune mère, se doutant bien que l’homme la battait à tout va. Et un soir, tout ceci avait été décuplé, il en savait la raison maintenant. Mais c’était loin de devoir rejeter une certaine condamnation entre Li. Elle était petite, sa mère grande, la décision avait été prise. Et puis, nul ne pouvait rester de glace devant un tel acte immoral. « Li.. Ecoute moi.. » Il la reprit au niveau des épaules afin de le décoller un peu de lui, et de cette manière pouvoir plonger son regard dans le sien. Ses traits s’étaient apaisés devant tant de tristesse, laissant place à une certaine compassion. En présence de la brune, la glace autour de son cœur semblait fondre… Rien à dire là dessus, il était réellement fou d’elle. Aucun doute.

« Li… » Reprit il, la voix un peu plus faiblarde qu’auparavant. Il ne savait pas que dire, s’il devait se taire. Au point où s’en était après tout. « Ecoute moi.. Ce n’est pas ta faute, non. Tu n’as pas à t’en vouloir ou quoi.. Que ce soit pour ce qu’il s’est passé ou.. le temps que tu as mit pour le dire. Je comprend que ce soit difficile.. » C’était bien vrai ça, il ne se voyait pas lui dire qu’il avait tué l’autre homme, enfin pas maintenant, à moins qu’une opportunité se présente. Il ne savait même pas si sa femme était au courant de quelques meurtres qu’il avait commit en toute discrétion, après tout c’était pour son clan, pour la triade. Avec un ajout pour l’autre, une affaire personnelle, rien de bien spécial. « Allez viens.. Allons ailleurs, ce n’est jamais très bon de ressasser ainsi le passé.. » Et d’être dans un cimetière en plus pour le faire… Il la resserra une dernière fois dans ses bras, puis s’éloigna d’un pas en arrière, avant de la prendre par la main en attendant une quelconque réaction de sa part, afin de quitter ces lieux. « A moins que tu ne veuilles rester encore un peu ici.. »

La jeune femme était là, dans les bras de son mari, des larmes aux portes de ses yeux plisées. Le regard posé sur la tombe de Mihiko, la femme qui avait donnait naissance à l'homme de son coeur, Li Wei se sentit mal, mal de trahir ce secret qu'avait emportée la femme dans sa tombe très certainement pour que son fil ne soit pas rongé par une quête de vengeance pour qu'il reste le gentil garçon qu'il avait toujours était. Chose qui n'avait pas vraiment marché vu la position qu'il occupait dans la triade, en réalité Li avait détruit la vie du jeune homme ce jour où triste, elle avait proposée à Kazuki de devenir son "mari" par simple lâcheté de s'avouer qu'elle aimait l’asiatique à la folie, ou simplement pour éviter de le perdre après une telle révélation, si les sentiments de celui-ci n’était pas réciproque et qu’il préfère rester un simple ami leur relation pourrait être détruite à tout jamais. Le jeune homme posa ses mains sur les épaules de la jeune chinoise la décollant lentement de son torse, levant les yeux elle put plonger son regard dans celui du brun qui prit la parole répétant les mots qu'il avait déjà laissé échapper de sa bouche il y a quelques instants.

« Li… Ecoute moi.. Ce n’est pas ta faute, non. Tu n’as pas à t’en vouloir ou quoi.. Que ce soit pour ce qu’il s’est passé ou.. Le temps que tu as mit pour le dire. Je comprend que ce soit difficile.. »

Difficile c'était bien le mot, Li Wei avait prit une décision difficile à l'instant, la belle venait de décidée, en regardant la tombe de l'asiatique, de faire de la vie de son fils une vie heureuse, une vie qu'elle pourrait regarder de là haut sans être triste même si cette vie ne serait pas ce qu'elle avait peut être rêvée pour Kazuki, essuyant les petites traces de larmes qui avaient perlées lentement sur ses joues lorsqu'elle s'était collée contre l'ébène Li Wei sourit à l'idée de faire de Kazuki un homme heureux même si pour cela elle devait masquer les sentiments qu'elle ressentait pour lui. Même si pour cela elle devait se retenir de l'embrasser pour la simple raison qu'ils étaient à l'extérieur, mais ne le faire plus que lorsque ce serait utile, utile pour que leur couverture ne soit pas percée à jour. Du moins tant qu'elle n'aurait aucune confirmation de la part de son ami des sentiments qu'elle ressentait en réalité pour lui, elle allait le cacher par amour...

« Allez viens.. Allons ailleurs, ce n’est jamais très bon de ressasser ainsi le passé... A moins que tu ne veuilles rester encore un peu ici.. »

Alors qu’il lui parlait Kazuki après l’avoir enlacé tendrement lui prit la main la regardant semblant attendre de savoir si elle voulait le suivre directement ou non. Li lui lâcha la main souriant légèrement, un sourire que son mari pouvait assez facilement comprendre comme étant forcé et se dirigea vers la tombe de Mihiko. Se baisant la chinoise posa sa main sur la pierre où reposait la mère de Kazuki comme pour lui transmettre sa promesse faire comprendre à la défunte que même si elle avait trahi sa confiance elle allait faire ce qu’il fallait pour que tout se passe bien. Li Wei n’ayant aucune idée qu’elle lui avait tout raconter sur ce passage avant de s’éteindre. Après quelques secondes Li se retourna vers le brun et se rapprochant à nouveau de lui elle se saisit de sa main.

"On peut y aller si tu veux Kazuki… On peut aller où tu veux…"

La brune lâcha sa main, ce qu'il comprit parfaitement. Cette main libre maintenant, et bien il la plaça dans l'une des poches de son pantalon, de même que pour l'autre histoire d'alimenter un certain équilibre. Kazuki regarda la jeune femme faire, retourner sur la tombe sans ne prononcer la moindre parole, ne faisant rien d'autre que de la suivre des yeux. Il commençait à avoir froid de rester là sans bouger, il fallait dire aussi que le temps était vraiment frais, logique en vue des petits cristaux de glace qui ne cessaient de tomber. Il ressortit toutefois sa main lorsque la chinoise revint vers lui, et la laissa prendre sa main. Ôh que ce contact était agréable, une main si douce et chaude à la fois. Fallait il tout lui avouer, ou bien serait-ce là une bien mauvaise idée? Il préférait encore ne pas y penser, c'était son amie, voila tout. Et puis, si quelque chose arrivait un jour, et bien elle arriverait en temps voulu, sans préparation aucune selon lui. Mais dans tous les cas, pas dans une telle situation, ou dans un lieu comme celui-ci, glauque à souhait pour un moment de bonheur mêlé au stress.

"Attend que je réfléchisse..."

Durant ce laps de temps, il se mit en marche, emmenant la jeune femme avec lui. Plus vite ils seraient partis de cet endroit, et mieux il se sentira. Il n'aimait vraiment pas les cimetières, comme beaucoup de gens d'ailleurs. Mais maintenant, où aller. Dans un lieu chaleureux pour commencer, dans une bonne température ambiance pour se réchauffer un peu. "On a qu'à aller prendre quelque chose de chaud... Un café, quelque chose du genre..." Sans ne vraiment attendre de réponse, il bifurqua sur la droite en sortant de l'amoncellement de tombes. Serrant un peu plus la main de Li, il s'engagea dans diverses rues, jusqu'à se retrouver face à une enseigne qui semblait accueillante. Il n'avait pas vraiment envie de parler sur le moment, certainement pour cette raison qu'il garda un silence assez pesant durant tout le trajet. Il s'arrêta devant le bâtiment aux couleurs chaudes, puis regarda sa femme d'un regard qui signifiait : "ça te va?" Le froid commençant à engourdir ses membres, il ouvrit la porte puis jeta un coup d'œil à l'intérieur.

Il n'y avait pas grand monde, juste quelques personnes en train de boire on ne sait quelles boissons, parsemés un peu partout aux tables de l'endroit. De la chaleur s'échappait par la porte, il semblait faire assez chaud là-dedans. Tout le mobilier était fait de bois, même les murs recouverts de fines lattes. Des tables rondes de taille assez petites étaient réparties un peu partout à distance égale les unes des autres, deux ou quatre chaises disposées autour. Tout à droite, un grand bar résidait derrière lequel deux personnes s'activaient afin de satisfaire les envies de leurs clients, leur servant ce qu'ils demandaient. "Ca a l'air sympa... Tu veux aller ici, où on va ailleurs?" L'ébène entremêla ses doigts avec ceux de Li, attendant sa réponse.

===> Un petit café