Dans un de ces immeubles jouxtant les rues du quartier italien, se trouve une porte sur laquelle est placardé une petite plaque en bois marquée ''Francis Jefferson'', au second étage pour être précis, il se trouve coté arrière-cour, moins cher evidemment...
Le couloir menant à sa porte est orné d'un long tapis de basse qualité qui donnerait un peu de standing à l'endroit si il n'y figurait pas autant de trous de cigarettes et que la vermine ne s'y développait pas au point d'en être visible à moins de deux mètres, quant aux murs, l'on peut sans doute y reconnaitre des impacts du à nombre d'objets contondants les ayant fracassé depuis les longues décennies qu'ont vu ce pauvre bâtiment .
Quoi qu'il en soit, une fois pénétré dans l'appartement, le tout semblait déja un peu plus présentable, un certain ordre et une bonne hygiène y régnait, diminuant un petit peu l'effet ''trou à rat'' que cela aurait du rendre en principe .
Précisément, cet appartement se trouve être un trois pièces, un petit salon, une cuisine encore plus petite et une minuscule salle de bain résidant en un WC, un lavabo et une douche, les rares éléments implantés par Francis sont le matériel afin de se raser ainsi que quelques éventuels médicaments en cas de maladie mal venus, ou de l'ingestion d'un pruneau en attendant de l'aide .
Du côté de la ''cuisine'', il s'agit simplement d'une petite table et de quelques placards ou stocker d'éventuels aliments non périssable, quant à son petit salon, il s'agit d'un lit à l'air assez confortable, rare objet ayant l'air un peu luxueux, s'y trouve également un bureau ou s'entasse régulièrement beaucoup de différents papiers ainsi que les outils indispensables pour y écrire des choses .
Si les murs de la cuisine et de salle de bain sont vierges de tout ornement (si ce n'est un petit miroir au dessus du lavabo), le salon porte plusieurs affiches ou prospectus de différents endroits en ville, ainsi que quelques unes de journaux dont il fut l'auteur, ainsi qu'un grand drapeau italien un peu rapiécé, un des rare vestiges du temps qu'il passa en Italie il y a de cela un an ou deux .
Côté fenêtre, il n'y en a qu'une, partant du salon et, comme dit précédemment, qui donne sur l'arrière cour et la rue intérieur du quartier, l'on peut facilement voir en s'y penchant tout le long de cette petite rue avec un bon angle de vue afin d'y repérer quoi que ce soit du moment qu'il y réside un peu de lumière, le salon était, lui, orné d'un bureau, seul appui du jeune immigré dans son travail, d'un lit assez spartiate, d'une minuscule table de chevet d'un artisan local et d'une armoire respectable cachant les rares munitions de secours qu'il a ainsi qu'un ensemble costard cravate chaussures vernies lui ayant couté les yeux de la tête (en rapport avec la paye minable qu'il avait lorsqu'il l'a pris) qui, il en était sur, lui irait bien mieux que ses frusques lorsqu'il devrait sortir en tant Francis Jefferson, soldat du clan italo-américain de Chicago et non en tant que Francis Jefferson, le jeune reporter au talent peu discutable pour l'écriture journalistique .
Enfin, du côté de l'éclairage, l'on dira que c'est le minimum du minimum, une petite lampe de plafond dans le salon et une ampoule nue dans la cuisine ainsi que au dessus du miroir dans la salle de bain, tous régis par des interrupteurs on ne peut plus basiques contre les murs, celui du salon se trouvant à côté de la porte d'entrée, celui de la cuisine se trouvant en revanche un peu bas, obligeant souvent Francis à tâtonner la table afin de le trouver, quant à celui de la salle de bain, la chance à voulu qu'il se trouve exactement à côté de l'encadrure de porte (sans porte, tout comme le passage entre la cuisine et le salon), côté cuisine .